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[RP] Quand on est con...On se soigne !

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Message  Romain de Nansac Mer 3 Déc - 21:24

La veille, il s'était encore disputé avec Elisabeth, il avait fini par laisser tomber en se retenant de la traiter d'idiote tant il était fatigué de tout ça. Il l'avait recroisée un peu plus tard alors qu'elle se disputait avec Eretria. Il était arrivé sur la fin de leur conversation mais après tout ce qu'il y avait déjà eu, il en avait vraiment par dessus la tête et il s'était montré très désagréable et même odieux.

Il avait parlé de tout ça avec Elise parce que Elise, c'est la seule femme de cette ville qui l'écoute et ne lui prenne pas la tête. Il arrive à parler avec elle, allez savoir pourquoi, peut-être parce qu'elle est franche et directe sans juger pour autant. Il lui avait raconté ce qu'il s'était passé et dans le calme, sans cris et sans le prendre à rebrousse poils, ce que peu de gens arrivent à faire semble t-il, elle lui avait donné son avis et il l'avait écoutée.

Il avait reconnu que c'était loin d'être délicat, ce qu'il lui avait dit, que lui non plus n'avait pas cherché à comprendre ni laissé le bénéfice du doute. Alors il avait finalement décidé de suivre ses conseils et si s'excuser pour ses propos lui semblait logique dans tous les cas, le reste...était un peu plus compliqué. Elle lui avait dit de lui offrir un cadeau...Heu...D'accord...Il la connaissait trop peu pour ça et il considérait que vu la situation, elle aurait sans doute l'impression qu'il l'achèterait.

Il lui fit alors envoyer un bouquet de fleurs, des tulipes blanches qui étaient parfaites pour qui connaissait le langage floral ainsi qu'un petit message.

Elisabeth,

Peut-être qu'en voyant la signature en bas de ce pli, vous ne prendrez pas la peine de le lire entièrement alors je vais aller droit au but.
Je tenais à m'excuser pour ce que je vous ai dit hier soir, c'était grossier. Je me retrouve dans une situation dont je ne parviens qu'avec bien du mal à m'extirper et je n'ai pas à laisser tout cela prendre le dessus et vous faire devenir la victime de mes propres problèmes.
Sachez juste que mes paroles ont dépassé mes pensées et j'espère que vous me pardonnerez ces propos déplacés.
Encore une fois, toutes mes excuses.

Romain

Il ne savait pas trop quoi écrire en réalité, devait-il commencer par "Chère Elisabeth" ? Finir par une formule de politesse quelconque ? Finalement, il avait fait simple en se disant que dans tous les cas, il ne cherchait pas à la flatter ou l'amadouer, juste à lui dire qu'il s'était rendu compte qu'il était allé trop loin. A présent, advienne que pourra !
Romain de Nansac
Romain de Nansac

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Message  Elisabeth d'Averny Ven 5 Déc - 13:26

Elle avait passé la nuit à pleurer sans prononcer le moindre mot. Allongée sur son lit à peine défait, Elisabeth fixait la grisaille du temps depuis la fenêtre sans même la voir, le visage encore humide caché en partie par son oreiller, semblant de réconfort mais tellement loin de la chaleur consolante de bras aimants.

La veille elle avait passé une journée épouvantable dont elle ne parvenait pas à se sortir. Deux jours plus tôt, alors qu'elle se hâtait de rejoindre la taverne dans l'espoir d'y retrouver Romain, ses yeux s'étaient portés au travers de la vitre sur lui et Eretria et ce qu'elle soupçonnait depuis des jours la frappait comme une énorme gifle au visage. Elle avait alors fait demi-tour avant d'entrer, ne sachant trop comment réagir.

Et le lendemain Eretria avait imposé une explication, explication qu'Elisabeth ne voulait pas entendre, trop blessée par cette situation. Elle s'était tellement fourvoyée sur Romain, non ce n'était pas possible, il n'était pas le garçon adorable rencontré au soir du bal, celui qui l'avait embrassée pour la toute première fois, celui avec qui elle se croyait fiancée et avec qui ils faisaient des projets d'avenir. Ils aimaient les mêmes  choses et surtout espéraient la même vie tous les deux. Leurs lèvres avaient scellé ces promesses, liant le coeur d'Elisabeth au sien. Ils avaient vécu une nuit magique et inoubliable, digne des plus grands romans jamais écrits.

Mais hélas, leurs familles respectives s'opposaient à  cela, comme suite aux présages des identités choisies ce soir-là. Pourtant, ils avaient défié leur autorité en se revoyant secrètement, mais les choses avaient mal tourné quand Romain aborda à demi-mots ses noirs secrets sans rien oser lui dévoiler, l'effrayant en lui parlant du garçon horrible qu'il était et qu'elle devait fuir. Il lui avait aussi dit qu'il n'irait jamais contre l'avis de Julia et que leur histoire était vouée à l'échec. Elisabeth l'avait écouté et était partie, espérant chaque jour qu'il vienne la retrouver pour lui dire qu'ils se battraient ensemble afin de concrétiser leurs rêves communs.

Les semaines passèrent et jamais il n'avait franchit cette maudite porte qu'elle n'avait de cesse de regarder, alors elle était allée le rejoindre, le coeur serré et impatient de retrouver la douceur de ses bras qui l'enlaceraient et la chaleur de ses lèvres sur les siennes. Julia lui avait avoué le secret qui pesait sur la conscience de Romain, mais au lieu de fuir, elle ne l'aimait que davantage et quand la Baronne de Veyrac donna son consentement et son approbation pour leur mariage, Elisabeth s'était sentie heureuse comme jamais elle ne l'avait été en dehors de leur rencontre.

Mais le rêve avait tourné au cauchemar. Si elle n'avait cessé de penser à lui chaque heure de chaque jour, il était tout autre pour lui. Elle était la page tournée d'une tragédie qu'elle était encore loin d'imaginer. Il avait rencontré Eretria qui l'avait séduit et dont les problèmes l'avaient irrémédiablement attiré. Il avait alors annoncé ne plus vouloir se marier et ce fut le début de la descente aux enfers d'une jeune fille amoureuse au  coeur broyé en milliers d'éclats cristallins. Ils ne se comprenaient plus, il avait la tête retournée en tous sens au même titre que le coeur de verre d'Elisabeth. Il lui avait dit vouloir retrouver les sentiments de ce fameux soir avant de lui dire qu'il avait besoin de temps pour mettre de l'ordre dans son esprit embrumé. Alors ce temps elle le lui avait accordé en se tenant à l'écart, enfilant le costume de l'amie plutôt que celui de la fiancée, mais ce temps il ne l'avait demandée qu'à elle et l'utilisait à se rapprocher d'Eretria, creusant ainsi davantage le fossé qui les séparait.

Son univers s'était écroulé en une fraction de seconde. Elle avait quitté sa maison, sa vie paisible dans la campagne béarnaise avec le projet fou d'épouser l'homme qu'elle aime et cet homme ne voulait plus d'elle au profit d'une autre. Elle se repassait en boucle toutes ces scènes tragiques, maudissant sa stupidité d'avoir ainsi offert son coeur à celui qui l'avait réduit en miettes d'un geste. La veille, Elisabeth avait reçu l'ultime coup. Eretria et elle s'étaient disputées et l'une comme l'autre avaient dit des choses blessantes. L'arrivée de Romain les avait interrompues mais sans lui laisser le moindre bénéfice du doute, ni savoir de quoi il en retournait et qui avait conduit à cette scène, il s'en était pris injustement à Elisabeth qu'il avait traitée de folle et d'hystérique, enfonçant une fois de plus ce poignard qui meurtrissait sa poitrine depuis des jours en une blessure mortelle, en répétant à plusieurs reprises qu'il était heureux de ne pas l'épouser. Elle en avait été pétrifiée avant de s'enfuir en courant et en larmes, marchant de longues heures sans même ressentir le froid qui fouettait son visage.

Jamais elle ne s'était sentie aussi mal et seule que depuis son retour. Si Eretria avait Romain,elle qui avait-elle ? Elle était la pauvre petite fille riche qui n'avait jamais connu le malheur, comment pouvait-elle oser se plaindre face à ce qu'endurait Eretria ? Alors elle ne se plaignait pas, à quoi bon, qui aurait pu comprendre de toutes façons sa pitoyable détresse. Elle essayait de garder le sourire pour rester la gentille et bienheureuse Elisabeth, mais sa souffrance se rappelait à elle quand elle était avec eux, prenant le pas sur ses résolutions.

Des fleurs pour madame la Baronne.

Elle ne réagissait pas à l'arrivée d'une domestique, se moquant bien de ces fleurs. Elle était jeune et célibataire, les soupirants ne manqueraient pas ici, elle avait reçu deux autres bouquets et des chocolats les fois précédentes. Ce n'est que tard dans l'après-midi qu'elle découvrit le nom de l'expéditeur, quand accidentellement elle avait rabattu un peu trop vivement la couverture sur elle, faisant chuter la lettre posée sur la table de chevet. La servante l'avait posée là après avoir installé le bouquet plus loin sur la commode. Quelques lignes penchées signées de Romain, qu'elle lut à plusieurs reprises. Il lui avait fait envoyer des tulipes blanches, connaissait-il leur signification ? Devait-elle y voir un espoir ? Elle s'en trouvait davantage perdue et entreprit de lui répondre. Ratures après ratures, elle comprit qu'il lui faudrait tenter de lui parler une dernière fois afin de comprendre ce qu'il se passait et qu'elle était cette situation qu'il mentionnait.
Elisabeth d'Averny
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