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RP Le début d'une terrible guerre...

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Message  Enguerrand de Morlaix Mar 10 Fév - 16:34

La nuit avait été courte et rude. La guerre était déclarée pour de bon cette fois. A son réveil, il se redressa comme il put, lentement, le visage grimaçant.
La veille au soir, il avait croisé la maintenant Duchesse, Marquise et Baronne Julia Ponsardin. Au début, elle était toute doucereuse puisque désireuse de savoir ce qu’il faisait là et avec qui…Enfin avec qui, elle le savait déjà. Le pourquoi du comment l’intriguait cependant. Elle n’eut aucune réponse et rapidement l’échange tourna au vinaigre. Sans doute était-il un peu trop hardi de s’attaquer ainsi à une femme qui, en l’absence du couple royal, avait tout pouvoir ou presque sur Versailles, mais il avait du mal à tenir sa langue. Quelques échanges acerbes, une première gifle, une seconde…À la troisième il s’énerva. S’il avait horreur d’une chose, c’était de son air supérieur et sa façon à peine dissimulée de menacer les gens.

Bien qu’il essayait de se contenir, il avait un naturel assez impulsif et sans doute que cette troisième gifle fut la provocation de trop. Il s’était calmé rapidement et l’avait vite relâchée mais son geste avait suffit à rendre la Ponsardin folle de rage. Elle fit venir quatre gardes qui se firent un plaisir de le frapper jusqu’à ce qu’il soit à terre, enchainé, prêt à être embastillé. Bien qu’il se soit défendu, face à quatre hommes, il ne fit pas longtemps le poids et la duchesse semblait avoir, encore une fois, gagné.

Ses projets furent cependant sabordés par l’arrivée de la comtesse de Bigorre qui somma les gardes de le libérer. Bien qu’hésitants, ils finirent par lui obéir et lui retirer ses chaines. Il suivit alors la comtesse jusqu’à ses appartements où elle s’occupa de nettoyer ses plaies. Il tentait de faire bonne figure malgré la douleur et généralement, hormis quelques bleus et plaies superficielles, il s’en tirait plutôt bien vu l’acharnement dont avaient fait preuve les gardes. Ce n’est que lorsqu’il s’apprêtait à la quitter et commença à s’incliner devant elle qu’une violente douleur le frappa dans les côtes. Elle ne manqua pas de le remarquer mais il s’éloigna en lui disant que ce n’était rien de grave et que cela allait passer. En réalité, il n’en était pas aussi sûr. Il avait l’habitude de se battre et il connaissait déjà ce type de douleur, il semblait qu’il ait une, sinon plusieurs, côtes fêlées.

Il se redressa et s’assit au bord du lit avec bien des difficultés, prêt cependant à partir travailler comme si de rien n’était quand il entendit du bruit derrière sa porte…
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Message  Marie-Gwendoline Mar 10 Fév - 19:52

Depuis son retour à Versailles, Marie-Gwendoline, alias Gwen, s'ennuyait fermement. Que l'on ne se méprenne pas, contrairement à d'autres, elle adorait la vie à la Cour. La campagne et son calme mortel très peu pour elle. Aussi elle était très heureuse de la quitter pour retrouver le tumulte versaillais.
Elle était rentrée dans son Béarn natal sur la demande de sa mère, inquiète pour sa cadette si triste, elle habituellement si vive. Elle avait bien des défauts Gwen, mais elle prenait son rôle d'aînée à coeur et elle était allée rendre visite à Elisabeth et profitant elle-même pour se ressourcer sur les terres familiales.

C'est d'ailleurs là-bas qu'elle avait été avisée du mariage entre sa grande rivale, la Ponsardin et son Marquis, l'homme qu'elle convoitait depuis son installation à Paris. Comment cette garce avait pu séduire le Roi et le Marquis ? Qu'avait-elle encore manigancé pour parvenir à ses fins ? Elle l'ignorait  comme tout un chacun mais avait dû se résoudre à s'y rendre. Tout n'était question que d'apparence, il fallait être vu à chaque événement mondain et ne pas se laisser distancer par les nouveaux ambitieux. Elle avait serré les dents et s'était contentée de sourire dans sa plus belle robe.

Mais alors pourquoi s'ennuyait-elle quand il fallait chaque jour se pavaner en toilettes somptueuses, arborant des bijoux clinquants, échangeant les derniers potins, jouissant de tout ce luxe et de l'animation de l'endroit ? Sans doute à cause de la solitude qui la poussait dans de mauvais bras. Déjà plus d'un an qu'elle était là et elle n'était toujours pas mariée. Elle était très riche, jeune et belle, alors pourquoi personne ne lui avait encore passée la bague au doigt ? Peut-être était-ce son caractère parfois sec et autoritaire ou son indépendance qui devait déranger probablement l'ego de ces messieurs ?!

Alors le soir venu, elle se promenait au hasard du palais, entre les appartements de ses rares amies ou dames, participait à quelques Salons et autres jeux de hasard. C'est ce qu'elle avait fait hier avant de regagner ses appartements, quand du brouhaha et des voix se firent entendre dans l'un des couloirs. Elle avait reconnu Enguerrand, l'homme avec qui elle avait passé une partie de la journée et la soirée la veille. Il l'avait sauvée d'une belle chute bien humiliante à la sortie de l'église et ils avaient fait connaissance. Elle n'avait que faire des paysans habituellement et prenait garde à ne pas être vue publiquement avec l'un d'eux, mais lui était différent. Il était très séduisant, il avait de bonnes manières et de la conversation. Elle n'avait pas vu le temps filer en sa compagnie et elle n'avait pas eu une fois à se forcer de s'intéresser à lui, chose extrêmement rare pour être soulignée.

Et le voir ainsi, à genoux, blessé, encerclé de gardes furibonds, son sang n'avait fait qu'un tour. Elle avait pu obtenir sa libération et s'était occupée de le soigner tant bien que mal dans ses appartements, mais quoiqu'il en dise pour la rassurer elle n'était pas dupe, il semblait réellement souffrir. Au petit matin elle avait fait quérir son médicastre personnel et s'était rendue sur les lieux où il logeait depuis qu'il travaillait sur le chantier, accompagnée d'une amie comme l'exige la bienséance.
Elle frappa à la porte après s'être renseignée pour trouver sa chambre. Elle espérait qu'il ne soit pas déjà partie, vu le nombre d'ouvriers croisés en route.


Monsieur de Morlaix ? Etes-vous décent ?
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Message  Enguerrand de Morlaix Mer 11 Fév - 22:30

Une voix s’éleva peu après qu’on ait frappé à la porte, une voix qu’il reconnut aisément et lui arracha un sourire. Il y avait derrière cette porte ce qu’il qualifiait en lui-même comme un charmant petit amusement. Il se leva et se dirigea vers la porte qu’il ouvrit doucement tout en lançant, bien sûr de lui :

Vous allez être déçue mais oui, je le suis.

Son sourire s’estompa cependant en voyant qu’elle n’était pas seule. Un homme et ce qui semblait être une servante l’accompagnaient.  Il regarda la comtesse, interrogatif. Elle lui avait bien dit la veille qu’elle enverrait un médicastre mais il pensait qu’elle avait abandonné l’idée lorsqu’il avait rétorqué que tout allait bien et qu’il n’y avait aucun problème.

Il se recula bon gré mal gré pour les laisser entrer, il n’aimait pas trop les médicastres, il avait l’habitude de s’occuper de lui sans l’aide de personne et considérait ces gens comme des charlatans juste bons à endormir la noblesse et la bourgeoisie pour de l’argent. Au final, ils n’étaient pas si différents, seules leurs méthodes l’étaient.

Et vous comptez faire quoi exactement ? Me dire de nettoyer les plaies avec un tissu propre chaque jour ? Je n’ai pas besoin de vous pour ça, dit-il en regardant le médicastre.

Il se tourna vers Marie-Gwendoline, retrouvant un semblant de sourire : Ce n’est vraiment pas nécessaire, je vais bien.

Plus têtue qu’une mule aussi celle-là mais bon, elle semblait assez facile à manœuvrer. De leurs rencontres il avait retenu quelques petites choses essentielles qui l’aideraient à parvenir à ses fins, il ne lui restait plus qu’à appliquer l’enseignement reçu avec doigté.
Il espérait que ce médecin partirait vite, il devait aller travailler. Le contremaitre lui avait fait comprendre avant même de l'accepter qu'il se débarrasserait vite de lui s'il se la coulait douce et il tenait à rester à Versailles...
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Message  Marie-Gwendoline Jeu 26 Fév - 18:30

Elle sourit à l'homme se tenant à la porte, les joues rosies d'embarras par ce qu'il venait de dire alors qu'elle était accompagnée du médicastre et d'Huguette sa fidèle servante. Celle-ci connaissait tous les petits secrets de Gwen qui la mettait dans la confidence, sûre de sa loyauté. Elle était un peu plus âgée que Marie-Gwendoline, d'environ cinq années tout au plus mais ce qui les avaient rapprochées était le premier accident de la vie de l'aînée des d'Averny.

La très jeune Marie-Gwendoline, affectueusement surnommée Gwen par ses proches, était alors très différente de la Comtesse qu'elle était devenue. C'était une petite blondinette insouciante qui aimait la vie, ses parents, sa petite soeur et ses amis. Elle était ce qu'Elisabeth est aujourd'hui, naïve et innocente, protégée, surprotégée même par des parents aimants et bienveillants.

Mais les choses avaient changé. Pourquoi ? Comment ? Le savait-elle seulement ? Bien sûr qu'elle le savait. Le premier et alors seul homme de sa vie l'avait déçue. Si elle aimait sa mère, elle éprouvait pour son père une adoration sans bornes et leurs relations étaient fusionnelles. Elle se savait chanceuse d'avoir pour père cet homme exceptionnel qui l'aimait tant alors qu'elle pouvait lire sur le visage paternel de certaines amies, l'indifférence face à ce sexe faible, et même du mépris pour quelques-unes. Mais Hubert d'Averny aimait ses filles et avait depuis longtemps fait le deuil de son désir d'héritier mâle. Du moins elle l'a toujours cru ainsi.

Et puis un jour tout avait volé en éclats.Elle venait d'avoir onze ans. Comme souvent quand le temps le permettait, elle jouait à la paume avec Elisabeth, mais ce jour-là elle s'était blessée en se réceptionnant mal. Elle s'était alors réfugiée comme à son habitude dans le bureau de son père, médicastre de son état, pour qu'il examine sa main endolorie.

Des voix et des éclats de rire s'échappaient de la pièce et c'est naturellement qu'elle en poussa la porte pour rejoindre ses parents. Mais ce qu'elle découvrit l'horrifia. La voix féminine n'était pas celle de sa mère. Ce n'était pas sa mère qu'Hubert embrassait à pleine bouche, ce n'était pas sur elle qu'il était penché, ni elle qui avait les jupons retroussés jusqu'en haut des cuisses. L'innocente Gwen ne comprit pas ce qu'il se passait mais su immédiatement que c'était mal. Son père aussi quand il la vit figée devant le triste spectacle d'une enfance soudainement évanouie.

Il finit par lui expliquer la vision de la vie  et de l'amour selon les hommes, et si elle fit semblant de la comprendre, elle n'avait au fond jamais pu lui pardonner cette première désillusion. Quelque-chose s'était brisé en elle et elle ne fut plus jamais la petite blondinette qu'elle était. Elle n'avait jamais parler de cette épisode à personne, pas même à Mathilde, sa mère. La seule dans la confidence fut Huguette. A seize ans, la jeune domestique connaissait davantage la vie qu'elle. Ce fut leur premier gros secret, mais loin d'être le dernier.

Gwen s'était endurcie en apparence mais son coeur restait faible. Et ce fut sa seconde déception qui se chargea de le lui rappeler, se présentant sous les traits exquis d'un beau blond au visage angélique mais à l'âme bien moins éclatante que sa chevelure. La encore Huguette l'avait écoutée et consolée sans jamais la juger, malgré les vaines mises en garde pour protéger sa jeune maîtresse.
Aussi Gwen ne s'offusqua pas de ce que venait de dire Enguerrand devant elle, mais le médicastre c'était différent. Il la connaissait depuis son enfance, ayant étudié avec Hubert.


Je vous présente Monsieur Ambroise Arnoux de Pirey, mon médicastre personnel et ami de la famille. Ambroise permettez-moi de vous présenter Monsieur de Morlaix qui devrait aller immédiatement s'allonger !

Fronçant les sourcils, elle marqua toutefois sa bonne humeur d'un sourire aimable.

Rassurez-vous monsieur de Morlaix, Monsieur Arnoux de Pirey est très compétent, ce n'est en aucun cas un charlatant, vous pouvez vous en remettre à lui. Nous allons sortir le temps qu'il vous ausculte.

Un regard à Huguette et elles sortirent un moment, attendant à l'extérieur.
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Message  Enguerrand de Morlaix Lun 9 Mar - 18:40

Comment avoir l'air con en moins de dix secondes. En ouvrant la porte, il remarque aussitôt le médecin qu'il laisse donc entrer, la servante, à la limite, c'est pas bien grave s'il dit ce genre de conneries devant elle. Un soupir s'échappe de ses lèvres alors qu'il referme la porte derrière le médicastre. Celui-ci lui demande de se déshabiller pour pouvoir l'ausculter et à ce moment-là, il se dit que c'est bien dommage que les femmes n'aient pas accès à ces métiers !

Il ôte sa chemise et s'allonge sur le lit pendant que le médecin s'amuse à lui faire mal en lui tripotant les côtes comme s'il n'avait pas l'air de savoir qu'une fracture c'était très douloureux !


Vous avez deux côtes cassées et une qui semble juste fêlées. Vous avez de la chance, elles ne se sont pas beaucoup repliées et n'ont pas touché vos organes. Il va vous falloir un bandage, des plantes pour la douleur et du repos pendant au moins quinze jours. Si vous travaillez sur le chantier, il va falloir éviter les charges lourdes et de trop vous agiter pendant au moins un mois.

Voilà de quoi le faire sursauter, rester au lit pendant quinze jours et ne rien faire ou presque pendant un mois ? Il veut sa mort celui-là ? Il ne dit rien mais dans sa tête il est clair que c'est impossible ! Le médicastre le laisse après avoir noté sur un document les plantes à se procurer. Il se redresse et remet sa chemise puis l'accompagne à la porte où il retrouve Gwen.

Tout va bien, j'espère que vous êtes rassurée.
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