[RP] Correspondance lointaine

Diego Sandre
Quelque part en mer...

Iseline de la Brie en Carly
Château de Versailles

Ma chèreIseline,

omme promis je t'écris avec bien peu de choses à dire si ce n'est que tu me manques déjà. J'ai détesté nos adieux sur le port qui furent plus douloureux que si l'on m'avait arraché le cœur mais si la séparation fut si terrible, je me dis aussi que nos retrouvailles le seront également, que l'intensité sera aussi forte si ce n'est plus et que cette fois, ce sera positif.
Je suis pour l'instant en mer avec les gars. Nous allons avoir au moins un mois de traversée. Le temps que tu reçoive ce message, peut-être cela ne sera t-il plus que trois semaines. Dès que nous serons arrivés, je t'enverrais un message accompagné d'un petit objet de là-bas comme promis.
Pour l'instant la traversée se passe bien, les vents ne nous aident pas mais ils ne nous sont pas trop contraires non plus. Espérons que ça dure ou que ça change de façon positive, c'est toujours laborieux de devoir tirer les bords pour avancer.
Je te redonnerais des nouvelles très vite et sache que si mon corps n'est pas auprès de toi, mon esprit et mon cœur le sont.
Je t'aime

Ton capitaine

© sobade.

Iseline de La Brie en Carly
Versailles, Septembre 1673

Diego Sandre
Bien trop loin de moi sur ses océans

MonDiego adoré,

i tu savais le bonheur que j'ai eu à te lire. J'ai lu tant de fois ta lettre que je pourrais la dicter au mot près. Elle est la seule chose qui me fasse tenir en ton absence, et pendant le court temps de sa lecture, je me prends à m'imaginer que tu es là à me susurrer tous ces mots. Puis je reviens à la triste réalité et tu es loin de moi. Tu me manques tellement, tellement qu'aucun terme ne sera jamais assez fort pour l'exprimer.
J'aimerais tant être avec toi sur ce bateau, dans tes bras et loin de tout, juste toi et moi comme à Honfleur. Je serais bien mal aviser de me plaindre de mon sort de pauvre petite princesse esseulée quand tu dois affronter les pires tempêtes, et inutile de tenter de me rassurer, j'ai beau être loin je sais encore comment me renseigner. Mariana essaie de me rassurer aussi mais je vois bien à quel point elle s'inquiète également. Nous passons du temps ensemble depuis quelques jours, l'avoir auprès de moi me fait du bien même si le seul Sandre capable de m'apaiser reste mon capitaine...

A Versailles c'est le branle-bas de combat aussi, si je puis dire. Gabriel va épouser Vanessa de Rochechouard pour notre plus grand malheur à tous. Elle attend son enfant et il est donc de son devoir d'assumer les conséquences de ses actes, ce qui le rend bien triste. Louisa ne l'a pas supporté et elle est partie. Elle me manque beaucoup, elle était ma confidente. Elle a beau m'écrire souvent, ce n'est plus pareil sans elle. A cause de toutes ces histoires, ma mère est tombée malade, le médicastre se veut optimiste, mais tu me connais je m'inquiète aussi pour elle. Mon père en a eu assez et il a voulu donner à ses ingrates progénitures, une leçon mémorable. Il est parti en voyage avec notre mère, Constance et Geoffrey, laissant à Gabriel les clés du royaume, avec nous pour le seconder. J'essaie de l'aider de mon mieux avec Arthur et de le soutenir dans cette lourde tâche. Comme tu le vois je ne manque pas d'occupations, ce qui me fait du bien. Le temps passera un peu plus vite jusqu'à ton retour...

Il me tarde tant de te revoir, de te toucher, de t'embrasser partout, oui partout tu as bien compris, m'endormir dans tes bras et me réveiller au contact de tes fébriles caresses...

Sois prudent et prends soin de toi.

Je t'aime...

Ta princesse en manque de son capitaine

© sobade.

Diego Sandre
Non loin des îles Caraïbes

Iseline de la Brie en Carly
Château de Versailles

Ma BelleIseline,

oilà maintenant un peu plus d'un mois que nous sommes en mer et nous sommes enfin en vue des îles Caraïbes. Notre première escale approche, finalement, les vents ont été favorables et nous sommes arrivés relativement vite. Si la traversée fut rapide, le temps m'a semblé long bien qu'on ne manque pas d'occupations non plus ici.

Tu n'as pas à t’inquiéter, Mariana non plus d'ailleurs. Je vais bien et je sais ce que je fais. On veille les uns sur les autres et les endroits où l'on va sont en grande partie sous le contrôle de gouverneurs nommés par la Couronne. Ce n'est pas demain la veille qu'un sauvage arrivera à m'avoir. Des rumeurs courent sur les régions sud des Amériques que les espagnols ont conquis, on parle de temples aussi incroyables que les pyramides d'Egypte, regorgeant d'or et de pierreries. Des rumeurs sur ces lieux et leurs trésors circulent dont l'une nous intrigue beaucoup. Des cranes de cristal qui auraient la faculté de guérir même un mourant, je me demande si cela existe et s'il est possible qu'une telle chose, avec un tel pouvoir puisse être réel.

Mais revenons-en à ce dont nous sommes sûrs que cela existe vraiment. Je n'ai pas tout compris à ta lettre, sur ce qu'il se passe en ce moment, si ce n'est que Gabriel a fait une énorme bêtise pour changer...La Rochechouard, sérieusement, pouvait-il trouver pire ? Les reines tyranniques avaient disparu avec sa mère, mais il était certain que ça ne pouvait pas durer. Ce qui m'étonne davantage c'est que Louisa soit partie et que votre père ait accepté ça, enfin, il a l'air au bout du rouleau aussi vu ce que tu m'en dis. Nous allons accoster d'ici quelques jours, je te réécrirai pour te dire ce qu'il y a ici et je t'enverrai un petit cadeau, comme à chaque fois que cela m'est possible.

Moi aussi j'aimerais que tu sois là, te sentir près de moi et m'endormir à tes côtés est la seule chose qui me manque véritablement ici. Heureusement, j'arrive à percevoir légèrement ton parfum sur tes vélins...

A très bientôt ma belle

Je t'aime, un peu plus qu'hier et bien moins que demain.

Ton capitaine

© sobade.