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[RP/Cours d'histoire] La mythologie grecque

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Message  Louis-Philippe Ven 15 Nov - 21:21

Quelques nouveaux professeurs avaient intégré le collège donc un spécialiste sur la mythologie grecque. Chaque jour, durant une heure, il donnait un cours à des élèves de tout âge mais ayant un point commun : ils étaient bien souvent issus de familles aisées et souhaitaient recevoir les connaissances afin de monter encore dans les classes sociales.

Aujourd'hui, le cours porterait sur Zeus, le roi des dieux, fils de Cronos et de Rhéa.

[RP/Cours d'histoire] La mythologie grecque Mythe-grecque

Introduction :

Le Zeus primitif aurait été le symbole du Ciel, de son éclat, de ses orages, de ses pluies. Maître de l’univers, Zeus devient peu à peu le dieu qui fait régner sur le monde l’ordre, la sagesse, la justice. Si les mythes grecs lui prêtent toutes les faiblesses humaines, et en particulier d’innombrables aventures amoureuses, Zeus n’en reste pas moins le dieu sauveur, celui qui protège les familles, les cités et la communauté hellénique elle-même ; celui qui se penche avec bienveillance et équité sur la condition des humains. D'innombrables sanctuaires lui sont consacrés, les plus vénérables étant celui de Dodone, en Épire, et celui d’Olympie. Les Romains assimileront Jupiter à Zeus.

Chapitre I : L'histoire de Zeus

Quand Cronos, son père, eut dévoré sa descendance, Zeus fut sauvé par sa mère qui remplaça l’enfant par une pierre entourée d’un linge. Caché en Crète, il fut nourri du lait de la chèvre Amalthée. Il a ensuite détrôné Cronos à son profit, s’est installé sur l’Olympe, qu’il a défendu contre les Titans et les Géants. Son autorité une fois établie demeura permanente et incontestée. Le ciel devint son domaine propre : son nom dérive apparemment d’une ancienne racine signifiant « ciel », ce qui semble indiquer qu’il était initialement un dieu du Ciel, tandis que ses frères, Poséidon et Hadès, devenaient respectivement souverains des Mers et des Enfers. Une légende voudrait que ce partage des royaumes fût tiré au sort, mais la suprématie de Zeus ne fut jamais discutée.

Zeus épousa puis dévora Métis (la Prudence) qui l’avait aidé à détrôner Cronos. L’ayant avalée, il ne pouvait plus être trompé ou manipulé à son tour. Zeus épousa ensuite Thémis (la Justice divine) et avec elle engendra les Parques, les saisons, la loi, l’équité et la paix. Il épousa enfin Héra, sa sœur, qui lui donna Arès (le dieu de la Guerre), Hébé (la Jeunesse), Ilithyie (la déesse des Enfantements) et, dans certains récits, Héphaïstos (le dieu-artisan). Les autres divinités de l’olympe, sauf Aphrodite, sont le fruit de diverses liaisons de Zeus.

De nombreux mythes mettent en scène les aventures de Zeus avec des mortelles et des déesses (ou des mortels et des dieux), qui se déroulent le plus souvent dans le cadre de sa relation orageuse avec Héra. Rares sont les légendes relatives à Zeus et Héra qui ne concernent pas leur union tumultueuse, une des principales sources de conflits de la mythologie grecque. Héra est habituellement représentée comme un personnage amer qui ne cesse de harceler les conquêtes et les bâtards de Zeus, mais la persécution n’est pas toujours à sens unique. Dans un mythe, Zeus est si irrité qu’il attache une enclume à chaque cheville d’Héra et la suspend au mont Olympe. Homère raconte souvent avec humour et ironie les nombreuses disputes du couple divin. Malgré les adultères de Zeus, qui provoquaient inévitablement la jalousie et le courroux d’Héra, leur union sacrée symbolise l’importance du mariage dans la civilisation grecque.

Chapitre II : Les unions de Zeus

La mythologie grecque attribue à Zeus une multitude d’aventures amoureuses avec des femmes et des déesses. Pour des raisons pratiques ou pour échapper à la jalousie de son épouse légitime Héra, il était parfois forcé de se métamorphoser, en animal par exemple, pour approcher l’objet de sa passion. En tout cas, il ne pouvait pas se montrer aux mortels dans tout l’éclat de sa divinité car son apparition était si saisissante qu’elle entraînait la mort immédiate – ce fut le sort de Sémélé. Voici une sélection de ses unions les plus célèbres.

Les unions divines

  • Thémis
    Déesse de la Loi (initiatrice des oracles, des rites et des lois), Thémis est une Titanide, fille d’Ouranos et de Gaia. Avec Zeus, elle engendra les trois Heures ou Saisons appelées Eunomia (le Bon Ordre), Dicé (la Justice) et Eirénè (la Paix). Elle donna également naissance aux trois Moires, les Parques, nommées Clotho, qui file le fil de la vie, Lachésis, qui le mesure, et Atropos, qui le coupe. Toutes ces divinités féminines veillent sur le sort des hommes et des dieux.

  • Héra
    Sœur et épouse de Zeus, Héra est l’un des personnages majeurs du panthéon grec ; ses principaux exploits se rapportent à son mariage orageux. La déesse est associée à la fécondité et à l’indissolubilité du mariage. Elle engendra : Arès, dieu de la Guerre qui s’unit à Aphrodite et soutint Troie contre les Grecs ; Hébé, déesse de la Jeunesse, qui épousa Héraclès dans le ciel, et servait à boire aux dieux ; et Ilithyie, déesse des Enfantements, à qui Héra ordonna d’empêcher la naissance des enfants illégitimes de Zeus.

  • Métis
    Zeus épousa la Titanide Métis, fille d’Océan et de Téthys, juste après son avènement et il la féconda. Gaia et Ouranos avaient prophétisé que Métis aurait une brillante descendance, une déesse, Athéna, qui égalerait Zeus en sagesse, et un fils, qui deviendrait le roi des dieux et des hommes. Pour empêcher ces naissances, Zeus avala Métis. Le fils ne fut jamais conçu mais Athéna naquit, tout armée, de la tête de son père.

  • Léto
    Fille des Titans Céos et Phébée, Léto s’unit à Zeus et conçut les jumeaux divins, Artémis et Apollon. Artémis naquit à Ortygie mais Léto fut forcée de parcourir la terre, torturée par la douleur, à la recherche d’un lieu où mettre Apollon au monde. Héra, jalouse, empêcha sa fille Ilithye, déesse des Enfantements, d’entendre les cris de Léto. Ilithye ne put l’assister que lorsque les habitants de Délos, une île de la mer Égée, acceptèrent qu’Apollon naisse sur leur sol. Délos devait devenir l’un des principaux sanctuaires d’Apollon.

  • Maïa
    Maïa était la fille du Titan Atlas et l’une des Pléiades, ces sept nymphes que Zeus devait transformer en étoiles. Comme elle vivait dans une grotte cachée, Zeus put la séduire sans attirer l’attention d’Héra. On ne sait rien d’autre de Maïa, si ce n’est qu’elle mit au monde le dieu Hermès.


Les unions humaines


  • Alcmène
    Alcmène était l’épouse d’Amphitryon, roi de Tirynthe, qui descendait comme elle du héros Persée. Amphitryon étant parti à la guerre, Zeus rendit visite à Alcmène en empruntant les traits de son époux, à la veille de son retour. Le dieu tripla la durée de la nuit pour prolonger son plaisir. À son retour, Amphitryon fut surpris par l’absence d’ardeur de son épouse, étonnée elle aussi que son mari ait oublié leurs ébats de la nuit précédente. Le couple apprit finalement la vérité de la bouche de Tirésias, le devin androgyne aveugle.
    Alcmène eut deux fils ; l’aîné, fils de Zeus, fut Héraclès, le plus célèbre des héros. Le cadet, Iphiclès, fils d’Amphitryon, fut le père d’Iolaos qui aida Héraclès à tuer l’hydre de Lerne.

  • Danaé
    Le roi d’Argos, Acrisius, avait appris de l’oracle qu’un fils né de sa fille Danaé le tuerait. Il enferma donc sa fille dans une tour d’airain ou dans une pièce de son palais. Zeus entra dans la chambre sous la forme d’une pluie d’or et s’unit à Danaé, la rendant mère de Persée dont elle dissimula la naissance au roi. Au bout de quatre ans, celui-ci découvrit la vérité. Il enferma sa fille et son petit-fils dans un tonneau qu’il jeta à la mer. Mais Danaé et Persée furent rejetés sur le rivage et après de nombreuses aventures, ils retournèrent à Argos. Un jour, en participant à des jeux, Persée lança un palet qui frappa et tua Acrisius, réalisant ainsi la prédiction de l’oracle.

  • Europe
    Zeus se métamorphosa en taureau blanc pour approcher la princesse phénicienne Europe, qui cueillait des fleurs avec ses compagnes dans un pré au bord de la mer. La douceur et la beauté de l’animal triomphèrent de ses craintes et elle s’assit sur son dos. Il descendit alors vers le rivage puis s’élança dans les flots, emportant Europe impuissante. Ils abordèrent près de Gortyne en Crète, où Zeus se transforma en aigle et s’unit à la jeune fille. Elle épousa plus tard Astérius, roi de Crète, qui adopta les enfants de son union avec Zeus : Minos, Rhadamanthe et, dans certaines versions, Sarpédon.

  • Léda
    Léda était l’épouse de Tyndare, roi de Sparte. Zeus lui rendit visite sous la forme d’un cygne, elle en eut quatre enfants renfermés dans deux œufs. De l’un sortirent Pollux et Hélène, de l’autre Castor et Clytemnestre. Castor et Pollux, rarement séparés dans la mythologie, participèrent sous la direction de Jason à l’expédition de l’Argo, le voilier qui partit à la recherche de la Toison d’Or. Clytemnestre épousa Agamemnon, roi d’Argos, et Hélène épousa le frère d’Agamemnon, le roi Ménélas de Sparte. Les deux sœurs jouèrent un rôle important dans la guerre de Troie et ses conséquences : la fugue d’Hélène avec le prince troyen Pâris précipita la guerre et Clytemnestre fit assassiner son mari lorsqu’il rentra vainqueur de la guerre.

  • Sémélé
    Déguisé en mortel, Zeus eut une liaison avec Sémélé, la fille de Cadmos, le fondateur de Thèbes. Héra, jalouse, prit les traits d’une vieille femme et persuada Sémélé de demander à son amant de se présenter devant elle dans tout l’appareil de sa gloire. Zeus céda à contrecœur, sachant que son apparition dans toute sa splendeur, monté sur son char céleste au milieu des foudres et des éclairs, serait insoutenable pour un mortel. La malheureuse Sémélé fut réduite en cendres mais Zeus sauva Dionysos, leur fils à venir.
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Message  Mercedes Sam 16 Nov - 13:13

Mercedes la nonne avait entendu parler , ben oui elle se baladait des fois hein!,qu un collège était ouvert le bonne aubaine pour elle au couvent pas moyen d 'avoir des livres autres que sur la religion ,elle devait avoir bu ou fumé un truc bizarre pour être rentré la bas ,enfin bref .
Elle entre et prend place sans se faire remarquer d 'accord c est mission impossible mais on peut essayer
Une voix bien mélodieuse ,mais une voix d 'homme qui lui rappelait une autre voix , elle mit sa main sous son menton et l 'écouta comme il parlait bien , elle n 'avait jamais entendu la voix de son Dieu mais cet homme hum ... Il racontait si bien la mythologie grecque qu 'elle se mit à rêver qu 'il était un dieu grec et elle une déesse et v'là que le petit diable s 'en mêla .
Vas y c 'est le moment ,déshabille toi et fait la déesse et agenouille toi devant lui ,allez la nonne demande lui une bénédiction ah! non ça c est ton rôle mais une fois à ses pieds trouve quelque chose fait pas la cruche t 'es pas marrante la nonne
Ah tu vas me fiche la paix toi !C 'est alors que Mercedes s 'aperçu qu elle avait parlé , vite la sortie mais par ou? pourvu que personne ne l 'ai entendu et ce foutu diable qui se marre .
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Message  Louis-Philippe Sam 16 Nov - 20:18

Le cours était déjà bien commencé, il venait de terminer la partie sur les liaisons de Zeus lorsqu'il entendit une voix dans l'assistance. Il se rapprocha de la jeune femme et lui demanda :

Auriez-vous une question à formuler mademoiselle ?

Il resta là à attendre sa réponse avant de poursuivre le cours. Qui sait, peut-être que d'autres avaient des questions également avant qu'il ne passe à la suite et ne dise quelques mots sur l'épouse et soeur de Zeus : Héra.
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Message  Robert Starque Lun 18 Aoû - 20:03

Le Roi lui avait demandé de s'occuper personnellement de trouver un nouveau professeur, l'habituel étant malade depuis bien trop longtemps à présent. Il savait que durant ces cours il risquait de croiser Anna qui devait passer son diplôme sous peu. Il se retrouva donc face à la classe et se présenta.

Bonjour, je suis Robert Starque, Marquis de Genlis. Je remplacerais votre professeur d'histoire et de littérature pendant quelques jours en attendant que le remplaçant qui doit venir du sud de la France n'arrive.

Si j'ai bien compris, vous avez eu un cours sur la mythologie grecque, notamment sur Zeus. N'étant pas adepte du bis repetita, j'invite ceux qui n'auraient pas suivi ce cours à le rattraper en demandant les notes de quelqu'un qui était présent.

Nous allons rester dans la Grèce Antique mais rien de mythologique, je préfère pour ma part l'histoire pure et réaliste.

Je vais donc vous parler d'Alexandre le Grand

Fils de Philippe II de Macédoine, élève d’Aristote et roi de Macédoine en -336. Il fut l’un des plus grands conquérants de l’Antiquité et fonda notamment Alexandrie en -331.

Le mythe d’Alexandre s’explique principalement par ses prétentions à la conquête universelle (du monde entier). Cette aspiration, à la fois impossible et presque réalisée avant qu’il ne soit foudroyé à l’âge de 32 ans, eut comme conséquence - durant un temps très court - une unité politique jamais retrouvée ensuite entre l’Occident et l’Orient.

L’héritage d’Alexandre, également marqué par les cultures grecque, occidentale, et orientale, fut partagé entre ses généraux : il s’agit des différents royaumes et dynasties de la période hellénistique.


Alexandre est le fils de Philippe II de Macédoine et d’Olympias (princesse illyrienne) sa troisième femme. Par sa mère il est le neveu d’Alexandre le Molosse, roi d’Épire, l’actuelle Albanie.

La légende veut qu’Olympias n’ait pas été inséminée par Philippe, qui avait peur d’elle et de son habitude à dormir en compagnie de serpents, mais par Zeus. Alexandre se servit de ces contes populaires à des fins politiques, faisant référence au dieu plutôt qu’à Philippe quand il évoquait son père.

Par son père Philippe II, Alexandre descendrait de Téménos d’Argos lui-même descendant d’Hercule, et par sa mère Olympias de Néoptolème, d’Achille et de Deidamie.


Située au nord-est de la Grèce classique, la Macédoine était considérée comme étrangère et à demi barbare. Cependant Philippe qui avait séjourné à Thèbes comme otage (entre -369 et -367) parlait couramment le grec et la cour était héllenisée. L’Épire d’où venait sa mère Olympias était également un État semi-grec du nord-ouest.

Après avoir été éduqué par Léonidas et Lysimaque d’Acarnanie, Alexandre eut pour précepteur le philosophe Aristote de -343 à -340. Ce dernier était le fils de Nicomaque, médecin d’Amyntas, le grand-père d’Alexandre. Il rédigea une édition annotée de l’Iliade pour son élève. Alexandre lut également Hérodote et Xénophon, auteurs qu’il saura exploiter lors de ses conquêtes.

Plusieurs compagnons d’enfance d’Alexandre se retrouveront à ses côtés lors de la conquête de l’Asie.

En -340, en l’absence de son père, Alexandre fut régent de Macédoine. Ce royaume s’étendant de la Thessalie à la Thrace dirige une large partie de la Grèce d’Europe.

Bien que considéré comme barbare par les Grecs, le royaume de Macédoine avait, avec le père d’Alexandre, étendu son hégémonie sur la Grèce classique. Ce dernier vainquit Athènes aux Thermopyles en -352, intervint dans un conflit entre Thèbes et Phocis, vainquit une coalition d’Athènes et de Thèbes à la bataille de Chéronée - où Alexandre fit ses preuves en commandant la cavalerie - en -338. Philippe est également l’initiateur de la Ligue de Corinthe, rassemblant les cités grecques sous son commandement, qui doit porter la guerre à l’Empire perse.

À la mort de son père, Alexandre reprend le flambeau et est reconnu hégémon (« commandant en chef ») de la ligue. Il n’est pas seulement roi de Macédoine mais commandant en chef des forces grecques. En fait la politique de la Ligue est entièrement dictée par les Macédoniens Philippe puis Alexandre.

Au final Alexandre fut assez peu présent comme souverain dans son royaume.



  • l’empire d’Alexandre



Durant l’hiver -338/-337 Philippe de Macédoine avait constitué la ligue de Corinthe qui avait déclaré la guerre à la Perse. Alexandre fut le continuateur de l’œuvre de son père.

- En -334 Alexandre passe en Asie et, dès mai, remporte la bataille du Granique. Dans la foulée Sardes est prise, puis Halicarnasse est assiégée et prise. À l’hiver il est à Gordion où selon la légende, il coupe le nœud gordien.
- En -333 il vainc Darius III à la bataille d’Issos.
- En -332 il conquiert la Phénicie et assiège Tyr. À l’automne il entre en Égypte.
- En -331 il fonde Alexandrie d’Égypte. Le 1er octobre il remporte la bataille de Gaugamèles, pour ensuite entrer en vainqueur à Babylone et à Suse.
- En -330 la Médie et le pays des Parthes sont conquis. Courant juillet, Darius est assassiné.
- En -329 il traverse le Caucase indien (Hindu-Kuch) et parvient en Bactriane. Puis passant le fleuve Amou-Daria poursuit en Sogdiane.
- En -328 il épouse Roxane.
- En -327 poursuit son trajet vers l’Inde. Mais à l’automne -326 les troupes se révoltent lorsqu’il souhaite traverser le fleuve Hydaspe. Il fait ériger douze autels marquant le point extrême de sa progression à l’Est.
- En -324 il est de retour à Suse, et à Babylone au printemps -323. C’est là qu’il meurt subitement des conséquences d’un mal qui pourrait avoir été une forme de paludisme, probablement aggravé par l’épuisement.



  • Le pharaon



Quand Alexandre entre en Égypte en -332, il semble être accueilli en libérateur. Il est même possible que ce soit les Égyptiens eux-mêmes qui aient demandé son aide, pour les affranchir de la domination perse qui s’exerce sur le pays depuis deux siècles (en deux périodes distinctes). Toujours est-il qu’il ne rencontre que peu de résistance et qu’il étend rapidement son royaume jusqu’à la première cataracte du Nil.

Alexandre se fait proclamer pharaon à Memphis la même année. Il sacrifie au taureau Apis (gage de respect des traditions égyptiennes) et honore les autres dieux. Il se dirige ensuite vers la côte meditérannéenne où il choisira l’emplacement de la future Alexandrie qui ne sera achevée que sous Ptolémée Ier ou II. La légende veut qu’Alexandre ait choisi lui-même les plans de la nouvelle cité. Il se rend ensuite dans l’oasis de Siwa où il rencontre l’oracle d’Amon-Zeus qui le confirme comme descendant direct du dieu Amon. De retour à Memphis, il se fait officiellement couronner dans le temple de Ptah et réorganise le pays avant de repartir à la conquête du Moyen-Orient.



  • Son cheval



Bucéphale était le cheval favori d’Alexandre. Selon la tradition, avant lui, personne n’avait pu le dresser. Ayant remarqué que l’animal était ombrageux - c’est-à-dire avait peur de son ombre -, Alexandre parvint à le maîtriser en le plaçant face au soleil. Bucéphale mourut lors de la bataille de l’Hydapse (-326). En son honneur, Alexandre fonda sur son tombeau la ville de Bucéphalie (ou Boukêphalia).



  • L’héritage


Selon Plutarque, lorsqu’Alexandre, mourant, reçoit la question de Perdiccas : « À qui entends-tu léguer l’Empire ? », il lui fait cette réponse : « Au plus digne ». La scène - réelle ou non - laisse en tous cas augurer des déchirements qui vont opposer ses généraux après que son corps a été rapporté à Alexandrie. Dans un premier temps Philippe III Arrhidée et Alexandre IV lui succèdent avec pour régent Antipater. Cependant l’appétit de pouvoir des généraux sera plus forte que la fidélité dynastique.



  • Les Diadoques



Les Diadoques sont les généraux d’Alexandre qui se partagèrent sa succession : Antigone le Borgne (ancêtre des Antigonides), Ptolémée Lagos ou Sôter (ancêtre des Lagides) et Séleucos (ancêtre des Séleucides). Les différentes composantes de l’empire d’Alexandre - pour leur partie occidentale - ne seront plus réunies sous la même puissance pendant deux siècles, jusqu’à l’Empire romain.



  • Les Lagides



Ptolémée Lagos, général d’Alexandre et son frère naturel selon Pausanias, s’approprie à la mort d’Alexandre l’Égypte dont il est alors satrape en 305 avant notre ère, et ouvre la période dire lagide, c’est-à-dire la Dynastie des Ptolémées, sous le nom de Ptolémée Ier. Cette dynastie pharaonique, la dernière, s’éteindra en l’an 30 avant notre ère avec la mort de Ptolémée XVI Césarion (fils de Cléopâtre et de Jules César) et l’avènement de la domination romaine. Durant cette période, 16 Pharaons (dont deux femmes) se succéderont sur le trône d’Égypte et auront pour principal objectif de faire ressurgir la grandeur passée du pays.



  • Les Séleucides


Les Séleucides, à qui échut la Babylonie, furent - avec la dynastie des Ptolémées en Égypte - la plus puissante des dynasties héréditaires qui se partagèrent l’empire d’Alexandre.



  • Les royaumes indo-grecs



Lors de la conquête de l’Inde, Alexandre institua des satrapies : satrapie de l’Indus supérieur (Gandhâra) gouvernée par Nikanor, l’Indus Moyen comprenant le royaume de Taxila et l’ouest du Penjab, dirigée par Philippos, et l’Indus inférieur couvrant le Sind et la côte dont le pouvoir est partagé entre son beau-père Oxyartès et Péithon. Des royaumes et principautés indépendants s’intercalent, dont le royaume de Pôrôs.

Au milieu du IIIe siècle av. J.-C. les satrapies orientales se trouvent coupées de l’Empire séleucide par l’avancée des Parthes. Vers -240 Diodote, satrape de Bactriane prend le titre de roi. Vers -230, Euthydème s’empare du trône et son fils Démétrius lui succède. Euthydème initie un accroissement vers le sud mais c’est son fils, profitant de l’effondrement de l’Empire maurya, qui accroît le plus le royaume en ajoutant l’Arachosie, la Gédrosie et la Carmanie.

Se constitue alors un royaume indépendant dans le Gandhâra avec Agathocle et Pantaléon (vers -190/-180) puis Appolodote (vers -180/-160).

En Bactriane, un dénommé Eucratide (-170/-145) s’empara du pouvoir et parvint à créer une « Grande Bactriane » incluant la Sogdiane, la Margiane et l’Arie. Puis il conquit l’Arachosie, le Gandhâra et une partie du Penjab. Il fut assasiné par son fils et son empire s’effondra.

Ménandre - ou Milinda pour les Indiens - (vers -155/-130), souverain dans le Penjab, représenta alors une nouvelle puissance. Mais son royaume lui survécut peu.

Ensuite les connaissances sont fragmentaires : Antialcidas, souverain de Taxila vers -100, Archébios son successeur vers -90/-80 soumis par les Saces. Vers -55 les souverains grecs du Penjab oriental Apollodote II et Hippostrate reprennent Taxila. Le dernier souverain grec connu est Straton II, roi de Sâgala, vaincu par les Scythes.



  • Les villes fondées par Alexandre



Selon Plutarque et Appien, Alexandre aurait fondé 70 villes, seules 13 d’entre elles étant aujourd’hui identifiées.

- Alexandrie d’Égypte : l’actuelle Alexandrie, la plus connue de ses fondations.
- Alexandrie d’Arachosie : l’actuelle Kandahar
- Alexandrie d’Asie :
- Alexandrie de Margiane : sans doute à l’emplacement de l’actuelle Mary au Turkménistan.
- Alexandrie Eschate : Léninabad.
- Alexandrie Prophthasia : Farah.
- Alexandrie Areion : Hérat.
- Alexandrie Sogdiane :
- Alexandrie Susiane : Harax.
- Alexandrie de Carmanie :
- Alexandrie du Caucase :
- Bucéphalie



  • L’incendie du temple d’Artémis à Éphèse



Le jour même de la naissance d’Alexandre le Grand, le temple d’Artémis à Éphèse, l’une des sept merveilles du monde antique, était victime d’un incendie criminel. En effet, le 21 juillet -356, Érostrate mit le feu à un monument vénéré par toute la Grèce pour sa beauté : il voulait ainsi s’assurer que son nom resterait dans l’histoire. Pour ce méfait, il fut torturé puis mis à mort et les autorités interdirent que soit prononcé son nom. Mais les consignes n’ont pas été respectées par tous, et le nom d’Érostrate nous est parvenu. Ses vœux ont donc finalement été exaucés.



  • L’ambassade de Gaule à Alexandre le Grand



Suivant Strabon et Arrien, des émissaires celtes - les ancêtres des Scordisques du milieu du IIIe siècle - rencontrèrent Alexandre sur le Danube, où il combattait d’autres peuples en -335. L’anecdote suivante est rapportée à cette occasion :

« Quand Alexandre eut vaincu les Gètes et rasé leur ville, sur le Danube, il lui vint des ambassades de tous côtés et entre autres des Gaulois, qui sont (dit-il) de grands hommes. Alexandre leur demanda alors ce qu’il craignaient le plus au monde, en s’attendant à ce que ces gens disent qu’ils ne craignaient rien plus que lui : mais il fut détrompé car il avait affaire à des gens qui ne s’estimaient pas moins que lui ; ils lui dirent que la chose de ce monde qu’ils craignaient le plus était que le ciel ne tombât sur eux, ce qui signifiait qu’ils ne craignaient rien. »


Dernière édition par Robert Starque le Lun 18 Aoû - 20:04, édité 1 fois
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Message  Robert Starque Dim 31 Aoû - 21:44

Nous allons aborder ce jour un autre point de l'histoire grecque antique : la seconde alliance athénienne


Après la guerre du Péloponnèse, Sparte domine la Grèce. Peu après il y a la paix du roi dite d’Antalcidias de 386 avant notre ère. Toute tentative de réunion, d’association ou d’alliance entre des états en dehors de la ligue Lacédémonienne rencontre l’opposition des partis oligarchiques et l’hostilité des spartiates. Les oligarques voulaient garder leurs privilèges dans un cadre restreint et Sparte voulait interdire toute alliance qui pourrait lui tenir tête. Sparte réussit, ce qui renforça le désir d’unification de toute la Grèce où elle le réprimait. Les Athéniens étendent alors leur réseau d’alliance qu’ils avaient commencé à tisser dès 384 et rassemblent alors leurs alliés dans une symmachie dont ils ont l’hégémonie militaire. C’est la naissance de la seconde confédération athénienne.
Tous les décrets ont une structure en commun, bien qu’il y ait plus de décrets honorifiques et que celui-ci n’en est pas un, on peut tout de même se servir de cette structure. Il y a d’abord l’intitulé  ici ligne 1 à 6 qui nous permet de dater, puis la formule de résolution ligne 5 avec « à la bonne fortune d’Athènes et des alliés des athéniens », il y a ensuite els décisions de la ligne 6 à 53, la présentation des alliés lignes 54 à 66 et enfin le serment de la ligne 67 à 69.
Quelles informations ce décret nous donne t il sur la seconde alliance athénienne et comment celle-ci a-t-elle été formée ?
Dans un premier temps nous verrons la mise en place de cette confédération puis son fonctionnement et enfin nous verrons qui étaient les alliés et quelle place ils occupaient au sein de l’alliance.


I] La mise en place de la seconde confédération athénienne.

La paix du Roi

La paix du roi, dite d’Antalcidias fut négociée en 386 après la guerre de Corinthe entre Sparte et les Perses qui l’imposèrent aux autres cités grecques. Le grand roi Artaxerxés, s’y voyait reconnaître la possession des cités d’Asie et de Chypre, Athènes gardait Lemnos, Skyros, Imbros où elle avait installé ses clérouques ; elle avait aussi repris pied sur le Bosphore avec Byzance.
Les autres cités conservaient leur autonomie, mais il y a dissolution de toutes les alliances en Grèce sauf l’alliance Lacédémonienne puisque les Spartiates ont prétendu que juridiquement leur alliance n’est pas une hégémonie mais une alliance défensive. Sparte veillait ainsi, à son profit, au maintien de l’autonomie des cités.

Le but de l’alliance

Il est clairement énoncé aux lignes 6 à 9 : « afin que les Lacédémoniens laissent les Grecs vivre tranquilles, libres et autonomes et se voient garantir la propriété de tout leur territoire qui leur appartient, afin que dure à jamais la paix commune qu’ont juré les Grecs et le roi. » On peut donc dire que la seconde confédération athénienne vise à obliger les spartiates à respecter les clauses de la paix du roi. Sont clairement visés un certain nombre d’actions de Sparte à l’autonomie des cités. Par exemple :
Sparte prend Mantinée et disperse ses habitants dans 4 villages.
Elle multiplie les interventions pour instaurer dans les villes des gouvernements qui lui seraient favorables et rentreraient dans sa ligue pour y replacer des garnisons.
Elle oblige les Béotiens à dissoudre leur ligue et elle mène une expédition en Chalcidique de Thrace pour forcer Olynthe à abandonner ses prétentions hégémoniques dans la région.
Ce qui nous amène à nous demander comment cette confédération peut elle s’organiser pour atteindre son but sans reproduire les erreurs de la ligue de Délos.

II] Le fonctionnement de l’alliance.

Le problème de propriété (lignes 16 à 21 et 23 à 32)

Une clause particulièrement détaillée est consacrée à ce qui apparaît aux yeux des alliés comme l’abus le plus scandaleux de l’impérialisme c'est-à-dire l’acquisition de bien immobiliers dans leur cité. Si de telles propriétés existaient encore, elles seront immédiatement restituées et si de telles acquisitions se reproduisaient par al suite, il suffira que n’importe qui dans les cités alliées le dénonce devant el conseil des alliés pour que es biens soient immédiatement confisqués et vendus, la produit de la vente allant pour moitié au dénonciateur et l’autre moitié allant dans la caisse des alliés. Par ces dispositions, les Athéniens s’interdisent de créer de nouvelles clérouquies, c'est-à-dire d’installer des groupes de citoyens athéniens, généralement pauvres, sur des terres confisquées à des cités alliées. La dénonciation n’a pas à être faite ni traitée cité par cité, ce qui dans une petite cité laisserait cours à toute sorte de pressions, mais devant le conseil des alliés qui a donc pour fonction d’être le défenseur de l’ensemble des cités face à Athènes. Ce n’est cependant pas le seul abus que ce décret entend prévenir, car des Athéniens influents pouvaient acheter des domaines à l’étranger, ou obtenir des hypothèques foncières en contre partie de prêts. Le soin avec lequel toutes les formes d’acquisitions possibles sont analysées et énumérées, la sanction soigneusement précisée montrent le sérieux des craintes des alliés dans ce domaine. Ces clauses ne s’appliquent pas aux iles d’Imbros, Lemnos et Skyros, qu’Athènes avait récupéré dès 394.

L’interdiction de proposer une loi contraire au décret (lignes 35 à 45)

Cette autre clause se montre d’une extrême sévérité contre tout Athénien, magistrat ou simple citoyen, qui ferait abroger tout ou une partie du texte ; il sera privé de tous ses droits, ses biens seront confisqués, il sera condamné à l’exil hors du territoire de l’alliance ou à mort.
S’ile st condamné à mort, il ne pourra être enterré ni à Athènes ni en territoire allié.
D’une manière générale, la législation du 4ème siècle protège bien les lois et décrets votés par le Démos et on doit se demander qui à Athènes serait assez audacieux pour contrevenir à certaines prescriptions de l’alliance, et surtout pour espérer emporter l’assentiment de l’Assemblée.

Les oublis du décret

Ce texte ne dit cependant pas tout sur le fonctionnement de la nouvelle ligue. En effet il n’est pas fait mention du synédrion à proprement parler, on y fait allusion en parlant du conseil commun ou assemblée des alliés. Il aurait été attesté par des textes un peu postérieurs au décret d’Aristotélès. Mais il semblerait que la composition du conseil commun ait fait l’objet d’un accord antérieur. Toutes les cités alliées y avaient des représentants et toutes, petites ou grandes, disposaient d’une voix. Les décisions engageant la confédération doivent en principe être votées par le synédrion en majorité, avant d’être soumises à l’ecclésia athénienne, qui reste libre de les confirmer ou de les amender. Il revient au synédrion de juger les achats irréguliers de propriétés, il dispose d’une caisse alimentée par les confiscations, mais nous en savons pas à quoi celle-ci a servi puisqu’elle ne parait pas avoir recueilli de contribution pour la guerre. La tache principale du synédrion des alliés devait concerner le financement de l’alliance. Mais dans la suite des évènements, le fonctionnement du conseil reste quasiment inconnu, et il n’aura pas eu de rôle politique important.
Il n’est pas non plus fait allusion au problème financier posé par la non-perception d’un phoros par Athènes, c'est-à-dire d’un tribut. Le décret ne mentionne que très brièvement un fond commun des alliés.
La solution qui fut adoptée reçut un nouveau nom et devait présenter des différences sensibles avec le phoros, il s’agit de la syntaxeis. C’est un principe décidé par les alliés, uniquement pour els besoins militaires du moment, ce qui implique qu’elle n’est pas levée tous les ans, ni forcément au même montant à chaque fois. Elle devait ensuite être soumise à l’assemblée athénienne. La perception de la syntaxeis serait assurée par le stratège, responsable devant le démos à qui il doit rendre ses comptes, et que l’argent était destiné directement à payer les soldes des troupes pour la campagne en cours sans passer par une caisse des alliés ni de la cité. Toutes ces décisions nous montrent donc que la place des alliés et la façon de les voir a changé.

III] Les alliés

Les conditions de leur adhésion

Athènes offre son alliance à tous les grecs et barbares, continentaux ou insulaires qui souhaitent entrer dans la Confédération, sauf à ceux qui appartiennent au roi, c'est-à-dire les Perses. (l. 10-11 « Si l’un des grecs… le faire »)
En effet, si une cité remplissant ces conditions voulait entrer dans l’alliance, elle pouvait le faire tout en restant libre et autonome. (l.11-12)
Le décret voté par l’assemblée d’Athènes fit alors connaître cette alliance qui reposait donc essentiellement sur la protection de la liberté et de l’autonomie des grecs menacés par Sparte. Cette ligue donne alors des garanties pour éviter tout retour aux abus de la ligue de Délos. Il était donc prévu que les cités puissent être gouvernées de la façon qu’elles auraient choisit. (l. 14-15)
On montre alors le contraste entre la nouvelle confédération et les pratiques spartiates, cela sert surtout à rassurer ceux qui n’ont pas oublié la méthode de la domination du 5eme siècle. Elles ne devront pas non plus accueillir ni de garnisons, ni de gouverneur, et ne devra pas payer de tribut, et cela dans les mêmes conditions que les thébains ou autres alliés. (l.14-16 « Sans devoir … les autres alliés »)
Les dépenses communes seraient alors assurées par une contribution, la syntaxeis, dont le montant serait fixé par un conseil fédéral (synédrion) où les athéniens ne sont pas représentés. Athènes s’engageait alors à ne pas établir de garnison sur le territoire des cités alliées, tout comme elle s’engageait à ne pas intervenir dans leurs affaires intérieures ou comme elle ne prendrait pas de décision en matière diplomatique sans l’accord du conseil des alliés. Au sein de la confédération, il existait tout de même un certain dualisme car il est toujours mentionné dans ces termes «  des Athéniens et leurs alliés » (l. 5–11-12-17-34-41-43) On peut donc voir que Athènes exerce quelque peu sa domination sur les alliés, c’est elle qui dirige la ligue même si dans les institutions, elle n’a pas de véritable rôle établi. De plus ce qui est sur c’est qu’il existe une certaine solidarité entre les cités de la confédération, car les alliés promettent de combattre de toutes leurs forces, sur terre comme sur mer, pour se défendre mutuellement. (l.32-35 «  Si quelqu’un attaque… faire se pourra »)
Bien que certaines cités n’aient pas de vaisseaux pour participer à des opérations maritimes, et de plus, la guerre coute cher. Mais elles promettent de faire du mieux qu’elles pourront.

Des intégrations successives au sein de la Confédération

Dans le décret, après que quelques clauses destinées à garantir que l’expérience de la première ligue navale ne se répèteraient pas, suit la liste des alliés répartis en plusieurs colonnes. En effet, Athènes avait répandu son réseau d’alliance qu’elle avait commencé à hisser dès 384 d’où la première alliance défensive avec Chios. Elle tissa alors une nouvelle alliance, au départ, avec Rhodes, Chios et Byzance. C’est le début de la seconde ligue qui sous sa première forme, ne comprend qu’un petit nombre de cités. Mais seuls les noms de Chiotes, Mytiléniens, Néthymnéens, rhodiens, thébains furent sculptés de la même main que le décret. Ils étaient donc les seuls alliés d’Athènes au moment où le décret fut gravé. Des alliés qui étaient restés dans la sphère d’influence d’Athènes après la paix d’Antalcidas.
Au départ, il y a avait donc vingt alliés (l.54-59) en 371, il y en avait 50 (de Rhodes à Byzance), en mer Egée, sur la cote Thrace, en mer ionienne, en Céphallie. Il y avait beaucoup de cités de la mer Egée car c’était une zone de détroit qui était constituée de régions de ravitaillement en bois de construction qui était essentielle pour Athènes.
Une incertitude plane encore, cependant, sur la liste des alliés, en raison de la destruction d’une partie de la stèle qui pouvait encore accueillir 6 à 10 autres noms. Sur la stèle, on peut alors voir que les noms des alliés ‘avaient pas étés inscrits en une seule fois mais sur 2 à 4 années. D’autres cités ont été ajoutées sur la stèle, à la suite du décret, sur la franche gauche. (l. 59 à 65)
La partie inférieure de la stèle a été extrêmement mutilée. La franche gauche de la stèle a donc du être utilisée pour graver le nom des nouveaux alliés, il y en eut beaucoup d’autres, les Athéniens ayant été débordés par leur succès.
L’alliance étant ouverte à toutes les cités qui désiraient y entrer. Les nouvelles cités adhèrent successivement à la confédération. En effet, pendant que Sparte envahissait la Grèce centrale à plusieurs reprises, Athènes remportait de grandes victoires sur mer : les Cyclades, en mer ionienne. La ligue a donc deux nouveaux membres : les Cyclades donc, les villes du golfe thermaïque (Pydna, Méthone), 2 Chalcidique, thrace, Hellespont, Eubée, samos, Corcyre…
Avec l’entrée de Jason de Phères, roi des Molosses, la ligue compte 75 adhérents dans tous les alentours de la Grèce, mais aucune cité d’Asie n’avait été acceptée.



Pour conclure, on peut dire que ce décret a une visée nationale, qu’ile st destinée à toute la zone d’influence grecque, on peut voir cela dans le texte qui mentionne que la stèle sera placée près de la statue de Zeus libérateur, Zeus étant un dieu grec, on peut voir alors une dimension sacrée dans le décret. Le décret pose les fondements de la seconde confédération athénienne qui s’est faite afin de mettre fin à la domination de Sparte qui était considéré comme l’ennemi. L’alliance est fondée sur les mêmes principes que la paix du roi. Elle fonctionne selon des principes clairs comme le synédrion, la syntaxeis, l’interdiction de posséder des propriétés sur des territoires alliés, mais cela dans le seul but de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’Athènes avait commises un siècle auparavant avec la ligue de Délos.
Mais l’alliance perd de sa crédibilité en 371 : Athènes reprend de l’impérialisme, il y a une augmentation des contributions, Sparte et Athènes se partagent l’hégémonie. Les alliés se révoltent lors d’une guerre sociale (375-355) à la fin de laquelle l’indépendance des principaux membres fut reconnue.
En 2ans, la confédération fut brisée, il ne restait aux athéniens que des fragments, bientôt enlevés par la conquête macédonienne ; en effet, a victoire de Philippe II de Macédoine à Chéronée en 338 consacra la dissolution de la ligue.
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[RP/Cours d'histoire] La mythologie grecque Empty Re: [RP/Cours d'histoire] La mythologie grecque

Message  Robert Starque Dim 31 Aoû - 21:55

Autre jour, autre cours sur, cette fois, les liturgies et ce qu'il vous sera demandé au moment des examens. Voici un exemple. Vous aurez des extraits comme ceux-ci et à partir de cela on vous demandera de commenter en y mettant vos connaissances personnelles.

[...] Ainsi, plus que financièrement, cet anonyme affirme même avoir aidé militairement sa cité, et donc se pose en bon et honnête citoyen devant ses juges. B. Un devoir pour tout citoyen Par ce plaidoyer, on peut affirmer que l’on apprend beaucoup sur le système d’imposition indirecte auquel étaient soumis les citoyens athéniens qui affichaient une grande prospérité. Ils étaient ainsi désignés pour exercer certaines fonctions à leur frais, ici l’on constate que ce citoyen anonyme a participé à de nombreuse dépense dans presque toutes les liturgies qu’elles soient ordinaires ou extraordinaires. [...]
[...] Selon la tradition, elle est fondée par le roi mythique Érichthonios en l'honneur d'Athéna Polias, Thésée lui donnant son nom de Panathénée Tous les quatre ans se tenaient également les grandes panathénées, qui comprenaient des jeux panathénaïques et qui étaient de trois ou quatre jours plus longues. Ces jeux étaient les plus prestigieux pour les citoyens d’Athènes mais ils n'étaient pas aussi importants que les jeux olympiques ou les autres jeux panhelléniques.) (Ligne 6 et 10). Il fut également vainqueur aux Dionysies (ligne 7). [...]
[...] En 683, est institué un collège annuel de neuf archontes, dont les trois premiers se partageaient les anciennes prérogatives de la royauté.), tels que ceux de Théopompe, Glaukippos, Dioclès (Homme politique grec, syracusain, de la fin du Vème siècle avant Alexias et Euclide (archonte de 403 à 399 avant JC). Pour chacune, il fait une description de tout ce qu’il a fait et payé. L’énumération de toutes ces liturgies montre que ce citoyen n’a échappé à aucune qu’elle soit ordinaire ou extraordinaire. [...]
[...] Cette affaire mit en relief son talent d'orateur, et dès lors il se fit logographe. Il composa plus de 200 discours. Lysias fut un spécialiste des plaidoyers civils Il mourut vers 378. Ce document, extrait de Défense d’un anonyme accusé de corruption, est un discours judiciaire : À Athènes, dans l'Antiquité, la loi fait obligation au plaideur de soutenir lui-même sa cause devant le tribunal, par deux discours successifs. La notion d'avocat est inconnue. La loi ne tolère qu'un ami ou parent devant le tribunal pour l'aider. [...]

La liturgie était la prise en charge par un particulier de dépenses exigées par un service public ; cette prestation des plus fortunés au bénéfice de la collectivité était répandue dans toutes les cités grecques, mais elle est bien connue surtout pour Athènes.
Xénophon (426 – 355 av. J.-C.), qui fut élève de Socrate, consacrera tout un ouvrage sur la pensée économique, intitulé L’Économique qui consiste en un dialogue entre Socrate et Ischomaque, autour d’un thème unique, celui de l’administration d’un domaine agricole dont nous avons un extrait ici dans lequel Socrate évoque le train de vie d’Ischomaque, obligé aux liturgies à cause de sa fortune.
Né à Athènes en 440, Lysias est un métèque. Son père, Képhalos, est un marchand d'armes syracusain appelé à Athènes par Périclès. Lysias par la suite devint isotèle, c'est-à-dire étranger privilégié. Lysias a écrit ce texte "Défense d'un anonyme accusé de corruption » après 400. En effet, l'année 400 fut celle où Lysias commença le métier de Logographe. Ce discours tente de défendre un riche citoyen athénien accusé de corruption et de vol au préjudice de la Cité. Il encourt donc l'atimie autrement dit la privation totale ou partielle de ses droits de citoyen.
Ces documents énumèrent les différents types de liturgies, les fêtes religieuses qui y sont attachées et évoquent l’antidosis dans les deux documents mais se trouve bien sûr plus présent dans le second étant donné qu’il s’agit de minutes de procès.
Quelles sont donc les personnes touchées par ces liturgies ? Quel est leur rôle ?
Les liturgies concernent uniquement les citoyens athéniens les plus aisés, qui se retrouvent en compétition car le meilleur recevait une récompense. Il existe de nombreux types de liturgies dont la triérarchie, l’une des plus lourdes mais aussi la chorégie, le gymnasiarque et bien d’autres dont les détails seront donnés par la suite. De nombreuses fêtes sont liées à ces liturgies, à connotation religieuse avec notamment les Dionysies ou panathénées. Dans le cas où un citoyen trouverait qu’un autre serait plus à même de s’acquitter de la liturgie de par sa fortune, il peut chercher à lui faire porter la charge. Ceci deviendra fréquent tant les liturgies sont lourdes pour les citoyens. Il est possible dans ce cas qu’un procès ait lieu comme on peut le voir dans l’extrait écrit par Lysias.



I] La façon de voir l’économie à Athènes au IVème siècle
1) La pensée économique grecque

Sous l’intitulé général d’oikonomia, on peut réunir une famille de mots qui décrit deux actions intimement liées l’une avec l’autre, acquérir un patrimoine et bien utiliser et répartir ses ressources, ce que les textes grecs du IVème siècle appellent ktèsis ou chrèsis. C’est donc fondamentalement le travail du maitre de l’unité de production, l’oikia ou l’oikos. Les Grecs abordent l’économie non du point de vue des agents et des rapports qui créent entre eux une valeur nouvelle par l’échange ou la production, mais de celui du détenteur des ressources.
Nous restons dans ce que Max Weber appelle l’économie naturelle parce que la quantité globale des biens à la disposition des hommes est imaginée comme une donnée statique définie par la nature et non comme un flux de croissance. Pourquoi donc, en parlant de cette base traditionnelle, y a-t-il eu cette nouveauté intellectuelle et la création d’un discours qui a connu tant de succès au IVème siècle que tous les leaders des écoles philosophiques se devaient d’écrire un oikonomikos ? Les raisons de ce changement se devinent bien à travers l’exemple du riche Athénien Critobule dans l’économique de Xénophon. Elles sont dues à l’évolution de l’économie athénienne dans laquelle la conservation du patrimoine riche est menacée par la nécessité d’un certain train de vie et le poids des liturgies. Pour ne pas perdre son bien, il faut adopter de nouveaux comportements, car désormais le patrimoine se définit par l’intermédiaire d’une valeur monétaire. Il faut se procurer de l’argent, et donc vendre des produits au marché, et cela amène une modification profonde des habitudes. Auparavant le riche ne se préoccupait pas de restreindre sa dépense qui était plutôt valorisée, ne serait ce que parce qu’il avait ainsi beaucoup d’obligés et beaucoup de crédit social, maintenant le riche a d’autres responsabilités, il doit d’abord penser à assurer l’intégrité de son patrimoine afin de le rendre disponible pour la cité.
2) La philia

Si la cité intervient peu dans les finances publiques c’est que celles-ci sont gérées à l’intérieur d’un cadre particulier, celui de la philia, terme généralement traduit par amitié. (l.2-3) Le mot renvoie à la pratique sociale du don/contre-don : le service rendu à un philos, un ami, entraine toujours une reconnaissance, charis, et exige une réciprocité. Ces relations sont rarement égalitaires mais laissent place à un certain clientélisme, notamment lorsque des riches se chargent de doter les filles ou les sœurs des amis, de prendre en charge des funérailles, ou de payer des rançons pour récupérer des prisonniers. Ce cadre est celui dans lequel s’accomplit l’évergétisme qui, à Athènes, est toujours le fait de magistrats qui manifestent un zèle particulier dans leur mission. Le financement de dépenses réalisé dans un contexte officiel produit une reconnaissance de la cité avec l’octroi d’honneurs civiques : éloge public, couronne, poédrie, repas au prytanée, statue. Ce système laisse aux citoyens les plus riches une marge de bon vouloir susceptible de leur assurer un grand prestige social. Leur générosité peut plus précisément se manifester par des contributions volontaires, epidoseis, destinées à subvenir à des besoins particuliers et momentanés.


Mais parce que les revenus réguliers et les libéralités supplémentaires ne suffisent pas à couvrir les frais de la cité, celle-ci a développé le système des liturgies. Celles-ci s’inscrivent dans la tradition agonistique, compétitive et somptuaire, de l’aristocratie archaïque.
3) Le principe des liturgies

Le liturge, c'est-à-dire la personne chargée d'une liturgie, est désigné par les magistrats. Ceux-ci commencent par demander des volontaires, puis désignent ceux qui leur paraissent les plus à même d'assumer la charge. À Athènes à l'époque d'Aristote, il revient à l'archonte éponyme de désigner les chorèges pour toutes les fêtes religieuses, à l'exception du concours de comédie des Lénéennes, pour lesquelles l'archonte-roi est compétent.
Les triérarques sont choisis par le stratège chargé des symmories, les hestiatores, chargés d'organiser le repas commun de leur tribu, sont nommés par celle-ci. A l'exception de la triérarchie, les métèques sont autant mis à contribution que les citoyens.
Concrètement, il semble que le seuil au-delà duquel votre patrimoine vous impose de participer aux liturgies s'établit à Athènes au IVe siècle av. J.-C. aux alentours de 10 talents. Cependant, « il est également possible que le système ait fonctionné de manière plus empirique et qu'il n'y ait pas eu de seuil d'astreinte, la cité se contentant, en fonction de ses besoins, de faire appel à un nombre plus ou moins grand de personnes

Si la prise en charge des liturgies était réservée aux plus riches, le coût de chacune variait fortement en fonction à la fois de leur contenu et de l'éclat que le liturge voulait donner à sa fonction. Ainsi, si un chœur dithyrambique ne coûtait que 300 drachmes, l'investissement d'un chorège aux Dionysies pouvait représenter jusqu'à 3 000 drachmes, voire, « en comptant la consécration du trépied, 5 000 drachmes ».
La dépense est encore plus importante pour la triérarchie, de l'ordre de 4 000 à 6 000 drachmes.
De telles sommes, même pour les plus riches, sont importantes : en s'appuyant sur un taux de rendement de la terre de 8 %, les plus pauvres des liturges, ceux qui disposent d'un patrimoine de dix talents comme Démosthène en 360/59 par exemple, voient l'intégralité de leurs revenus de l'année absorbés par une triérarchie – d'où le recours régulier à l'emprunt pour payer les liturgies dont on était redevable. Dans un discours de Lysias, un plaideur déclare : « mon père a plus dépensé pendant toute sa vie pour la cité que pour lui-même et pour sa famille – le double de ce que nous possédons aujourd'hui, comme il l'estimait souvent en ma présence. »

II] Les différents types de liturgies

Les liturgies extraordinaires

En Grèce antique, la triérarchie est une liturgie militaire, correspondant à l'équipement d'une trière et à l'entretien de son équipage pendant un an.
Le triérarque est choisi par l'un des stratèges parmi les plus riches, métèques et archontes exceptés. La personne retenue est ensuite exemptée de liturgies pendant les deux années qui suivent. Dans l'Athènes du Ve siècle av. J.-C., la cité a besoin chaque année de plusieurs centaines de triérarques pour maintenir sa flotte. Au IVe siècle av. J.-C., on passe d'une centaine de triérarques en début de siècle à 400 à l'époque de Démosthène.
La triérarchie représente une charge financière très lourde, de l'ordre de 4 000 à 6 000 drachmes. Le montant varie suivant l'état et l'âge du navire assigné au liturge, ainsi que de la durée de la campagne militaire.

Les liturgies ordinaires

En Grèce antique, la gymnasiarchie est une magistrature ou une liturgie. Son contenu est mal connu : les textes anciens présentent le gymnasiarque soit comme le responsable du gymnase, soit comme le simple organisateur des lampadédromies (courses de flambeaux) pendant les fêtes religieuses.


La proeisphora est une liturgie par laquelle un groupe d'hommes riches avance à la cité le montant de l’eisphora (impôt exceptionnel sur le capital) et se rembourse ensuite auprès de l'ensemble des contribuables. L'objectif est essentiellement de pallier la lenteur du recouvrement.
À Athènes, sur laquelle se concentrent les sources, la proeisphora porte sur un collège de trois cents personnes, constitué des trois plus riches représentants des cent symmories (groupes fiscaux). En cas de besoin, les trois proeispherontes avancent le montant dû par l'ensemble de leur symmorie puis se remboursent auprès de ses membres.
L'archonte choisissait trois des citoyens les plus riches auxquels confier la "chorégie". La chorégie est une charge financière très lourde. Il convient en effet d'entretenir 12 choreutes à l'origine, puis 15 pour la tragédie, 12 pour le drame satyrique et 24 pour la comédie. Le chorège a également à sa charge les costumes et les masques, les décors et les figurants (gardes, serviteurs, enfants et autres personnages muets). Les acteurs, les musiciens et les auteurs, quant à eux, sont rémunérés par l'État. En cas de victoire, le chorège doit offrir un grand banquet.



3) Les fêtes religieuses liées aux liturgies

Les premières grandes panathénées
Elles furent organisées par Pisistrate en 566 av. J.-C. et étaient inspirées des jeux olympiques. Pisistrate y ajouta également des compétitions de poésie et de musique, présents dans les jeux néméens mais absents des jeux olympiques ; par exemple, un concours de rhapsodes où l'on récitait des poèmes homériques. Ce fut également le tyran qui distingua Panathénées annuelles et Grandes Panathénées, fêtes à l'opulence plus renforcée encore et qui avaient lieu tous les quatre ans.
Les jeux étaient divisés en jeux réservés aux Athéniens et ceux qui étaient ouverts à tous les Grecs. Ces derniers étaient à peu près les mêmes qu'aux jeux olympiques, avec de la boxe, de la lutte, du pancrace (pankration), du pentathlon et de la course de chars, l’épreuve la plus prestigieuse.
Les jeux réservés aux Athéniens étaient quelque peu différents. Ils incluaient une course à la torche jusqu'au Parthénon (l’ancêtre du relais de torche qui a lieu avant les Jeux olympiques modernes), des batailles d’infanterie et de cavalerie, un lancer de javelot à cheval, une course d’apobatai (pluriel apobátês ; c’est l’athlète d'une course de char dans laquelle le conducteur devait sauter du chariot, courir à côté puis sauter dedans), le pyrriche (apparemment des exercices militaires en musique) et l’euandrion (un concours de beauté parmi les athlètes). Dans les dernières années il y avait également une course de trières. Les vainqueurs sportifs étaient récompensés par une couronne d’olivier venant des oliviers sacrés d’Athéna, ainsi que des amphores d’huile d'olive, de même provenance. Ces vases, appelés « panathénaïques », ont été retrouvés en grand nombre en Grèce, en Sicile et en Italie. Ils comportent d’un côté une représentation d’Athéna, de l’autre une illustration de l’épreuve dans laquelle s’était illustré le vainqueur. Les vainqueurs dans le domaine artistique remportaient, eux, une couronne d'or. La tribu dont la trière avait remporté la course gagnait une somme d’or, dont une partie était consacrée à un sacrifice à Poséidon. Les épreuves et concours étaient supervisés par des magistrats spéciaux élus tous les quatre ans, les athlotètes
Le point culminant des grandes panathénées était atteint le jour anniversaire de la déesse, le 28 du mois, quand la cité offrait à Athéna un péplos, vêtement tissé pendant l'année par des femmes d’Attique, et teint au safran des Indes (le curcuma actuel). Le vêtement était porté en grande pompe dans toute la cité, puis ornait une statue d'Athéna poliade (en grec Poliás, « protectrice de la cité ») sur l'Acropole
Il y avait également un grand sacrifice à Athéna et la viande des animaux sacrifiés était mangée lors d’un énorme banquet pour la clôture du festival.
Les Dyonisies

Les Dionysies étaient des célébrations liturgiques dédiées au dieu Dionysos dans la Grèce antique. Au cours de telles festivités les participants étaient appelés à concourir en agōns tragiques. Les « agons comiques », initialement présents aux Dionysies, se seraient déroulés durant une autre festivité, toujours dédiée à Dionysos, les Lénéennes.
Les Grandes Dionysies se déroulaient à Athènes entre le 9 et le 14 environ du mois d’Élaphébolion du calendrier attique, correspondant aux mois de mars-avril du calendrier julien.
Lieu et période ne sont pas certes fortuits : au printemps, en effet, les conditions de navigabilité de la mer Égée étaient optimales, garantissant à la polis la présence d’un nombre considérables d’étrangers, entre commerçants et alliés de la ligue Délos-attique. Cette condition particulière de cosmopolitisme permettait aux athéniens soit de montrer leur supériorité culturelle, soit d'en faire une occasion de propagande politique et militaire face aux autres villes grecques.
À l'ouverture des agons tragiques, en effet, après des processions de vierges, un héraut présentait aux spectateurs les orphelins de guerre qui avaient rejoint l'âge éphèbique: ces derniers étaient revêtus d'une armure, marque de maturité, et prenaient place au théâtre. L’habillement des éphèbes était suivi par la célébration de la puissance militaire d'Athènes, mais aussi de l'institution civique même, puisque les jeunes orphelins étaient élevés et vêtus aux frais de l'état. A cette occasion, étaient aussi exposés, les contributions que, chaque année, les villes alliées versaient à Athènes, signe distinctif d'une hégémonie du polis sur les autres.

III] Le poids des liturgies


1) Une volonté de se soustraire aux liturgies ?

Le choix des liturges se fonde sur la déclaration de fortune faite par chacun ; même si les personnes désignées peuvent tenter de dissimuler une part de leur fortune (notamment la « richesse invisible », pièces de monnaie ou objets en métal précieux) pour échapper à leurs obligations, elles en sont le plus souvent dissuadées par la menace d'un procès en échange de fortune (antidôsis) et plus fondamentalement, du fait de la forte pression sociale et de l'image détestable qu'une telle réticence à contribuer au bien public leur assurerait au sein de leur cité.
Il s’agit ici pour le citoyen athénien de se défendre lors de son procès sans doute pour corruption. Il parait donc logique que pour sa défense, il énumère toutes les liturgies qu’il a effectuées.
D’abord parce qu’il en retire un grand prestige et il montre qu’il n’a pas hésité à dépenser plus de 63600 drachmes pour sa cité. Ainsi il explique qu’il a très bien rempli sa fonction de triérarque puisque : l.20 « c’est…flotte » de plus il appuie son argumentation en expliquant qu’Alcibiade était monté à son bord ce qui lui donne beaucoup de prestige. Il met en avant l’honneur et le courage dont il a fait preuve lors de la défaite de la bataille navale d’Aigos Potamos en 405 en ramenant son navire et celui de Nausimachos (l.22)
L’argumentation de l’accusé montre qu’il est volontaire pour les liturgies, même si elles sont très lourdes, afin de montrer qu’il est un citoyen honorable.

La syntriérarchie pour résoudre le problème

Les triérarchies se multiplient pendant la guerre du Péloponnèse, ce qui explique l'apparition de la syntriérarchie, qui permet de répartir la charge financière sur deux personnes et, en 357, la mise en place à Athènes, par Périandre, de 20 symmories de 60 contribuables : en élargissant les assujettis à la triérarchie de 300 à 1200 individus, on cherche alors à diminuer leur poids pour les triérarques. Un tel élargissement, cependant relatif (cela représente seulement 2,5 % de l'ensemble de la population mâle libre athénienne), est d'autant plus nécessaire qu'avec la réforme de l'eisphora en 378-377, une nouvelle liturgie, la proeisphora s'impose aux plus riches des Athéniens, chargés d'avancer la somme affectée au groupe de citoyens (symmorie) auquel ils sont rattachés, à charge pour eux de se faire rembourser la part due par les autres membres de la symmorie, ce qui n'était d'ailleurs pas toujours possible.

On ne connaît pas avec certitude le seuil à partir duquel un Athénien peut être soumis à la triérarchie. L'orateur Isée indique qu'un bien de cinq talents (30 000 drachmes) est suffisant, mais cette déclaration a paru invraisemblable au vu de la ponction que cela représenterait. En effet, un tel patrimoine génère un revenu annuel de 2 400 drachmes — le rendement moyen de la terre est de 8% au IVe siècle av. J.-C. — ce qui est insuffisant pour couvrir le coût d'une triérarchie et à peine suffisant pour une syntriérarchie. Il est possible qu'Isée ait volontairement exagéré pour accabler ses adversaires, ou que des citoyens, par désir de se mettre en avant, se soient proposés pour être triérarques avec des moyens financiers un peu justes. Inversement, les citoyens dont on sait qu'ils ont été triérarques possèdent des fortunes de l'ordre du double de ce que cite Isée : 8,5 talents au moins pour Critobule, 10 talents pour Démosthène et plus de 16 talents pour Dikaiogénès. Un capital de 10 talents paraît donc être un montant minimum vraisemblable, soit une ponction de 3,33% sur la fortune totale pour une syntriérarchie.


Ces documents nous montrent donc qu’il y a, au prime abord, une volonté de s’acquitter des liturgies afin de gagner en prestige. Une compétition entre les citoyens les plus riches d’Athènes a lieu afin de se démarquer des autres. Ces liturgies prennent différentes formes : équipement militaire, sacrifices rituels, chants… Plus la liturgie coute cher, plus elle apporte en prestige, cependant, au IVème siècle, les liturges tentent de se soustraire au maximum du fait d’une économie affaiblie suite à la guerre du Péloponnèse, très couteuse en trières.
Ces réticences s'expriment dans les tentatives ou projets d'élargissement du groupe des citoyens ou métèques soumis aux liturgies, dans les procédures d'échange (antidosis) auxquels ont recours certains assujettis malgré l'opportunité que de telles tentatives de se dérober à ses devoirs de liturges offraient à leurs adversaires pour les discréditer dans un éventuel procès futur, ou dans le retard de certains triérarques pour assurer la fonction qui leur était assignée.
On passe ainsi peu à peu à un fonctionnement proche de l'évergétisme, propre, comme l'écrit Aristote, à « sauvegarder les oligarchies » : « pour les magistratures les plus importantes [...], il faut leur attacher des dépenses publiques, pour que le peuple accepte de n'y point participer et ait même de l'indulgence pour les magistrats du fait qu'ils doivent payer leurs magistratures d'une somme aussi importante »
La disparition progressive des liturgies en tant que telles se manifeste dans le glissement du vocabulaire à l'époque hellénistique : le nom leitourgia et le verbe leitourgein perd alors sa signification stricte de dépense imposée par la cité pour désigner « toute part prise dans une dépense d'intérêt public », y compris parallèlement à une charge publique (magistrature ou prêtrise).
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Message  Anna Lun 8 Sep - 21:26

Béate d'admiration ! Si l'on devait qualifier mon expression en cet instant, on dirait que je suis béate d'admiration.
J'avais enfin pu reprendre mes études soudainement interrompues par mon oncle venu me chercher quelques mois plus tôt dans mon couvent. Je n'y étais plus en sécurité semble t-il et mère et lui voulaient m'avoir à l'oeil, sous leur protection.

Quel chemin parcouru en si peu de temps. J'ai commencé, confinée à la Lanterne, pour faire le ménage, les repas et autres menus travaux convenables mais peu gratifiants. J'étais pourtant heureuse de pouvoir passer un peu de temps avec ma mère et Greg, mais j'avais envie de sortir, voir du monde. D'abord enfermée dans un couvent avec pour seule sortie, le marché du village une fois par mois, et quand enfin j'ai une bonne occasion de visiter la si belle ville de Paris, je n'en ai pas le droit.

Devant mon insistance, Greg a fini par m'y accompagner et moi j'ai fini par m'asseoir à l'ombre d'une taverne des beaux quartiers mais non loin de la Lanterne Rouge. C'est là que j'ai rencontré l'homme qui allait changer ma vie. Il m'a offert son amitié et son aide avant de me donner son amour. Grâce à lui j'ai pu quitter la maison des vices de ma mère pour le magnifique château de Versailles où il m'a trouvée une place en tant que servante. J'ai la chance de côtoyer la Reine, parfois le Roi, leurs enfants et les invités de marque. Oh bien sûr tout ce beau monde ne me voit pas dans mon uniforme, je ne suis pas une personne importante, mais je connais ma chance et cette chance je la dois à cet homme, Robert Starque.  Et encore une fois c'est grâce à lui que je suis assise sur ce banc dans cette amphithéâtre richement décorée, entourée par les filles et fils de...

Mon rêve est de devenir enseignante et je compte bien réussir à force de travail. J'ai toujours été bonne élève, mon père me faisant prendre conscience de l'importance de l'apprentissage pour s'élever dans la vie dès mon plus jeune âge, je n'ai jamais manqué à la confiance qu'il mettait en moi.
Mais un autre rêve s'est greffé au premier depuis quelques mois, celui d'épouser mon séduisant professeur. Je m'accroche de toutes mes forces à cet espoir mais si mon coeur a envie d'y croire, ma raison elle se fait de plus en plus entendre et sait que cela n'arrivera probablement jamais.

Robert n'est pas seulement mon professeur, mon mentor, mon ami, l'homme que j'aime, non s'il n'était que cela je me ferais appeler aujourd'hui Annabelle Starque, mais si dans ma tête ce nom sonne merveilleusement bien, il y restera hélas. Robert est Marquis et moi, bah moi je suis moi, une servante, fille d'une mère maquerelle comme on dit. Jamais il ne pourra se marier avec une fille comme moi et plus le temps passe plus j'en prends conscience. Mais je l'aime et il m'est si difficile de renoncer à lui que je ne sais que faire. Il ne veut pas que l'on se sépare, il dit qu'une fois mon diplôme obtenu, il m'aidera à me faire remarquer du Roi, mais je ne sais si je dois y croire. Tant de monde dans le girond du Roi, tant de talent et d'ambition, comment pourrait-il offrir pareil honneur à une simple enseignante ? Et si Robert lui ouvrait les yeux, ma famille serait une gêne, une honte pour être membres de la prestigieuse noblesse. Bien sûr que l'on ne choisit pas sa famille, mais les moeurs, la bienséance ne l'accepteraient pas. Un noble a des privilèges incontestés mais également des devoirs envers son Roi tout d'abord mais aussi envers le peuple, et une héritière de maison close ne saurait prétendre à pareils prestiges.

La Sagesse voudrait que je renonce à Robert, qu'il puisse épouser une femme de son rang qui lui donnerait des enfants légitimes, mais je l'aime et parfois l'amour rend égoïste. Alors j'attends, j'attends de voir ce qu'il se  passera, j'attends qu'il réalise à son tour que nous n'avons aucun avenir, j'attends qu'il me quitte tout simplement, j'attends que mon coeur soit brisé comme je m'y prépare tant bien que mal, sachant pertinemment que l'on ne s'y prépare jamais, bref j'attends encore...un peu.

En attendant, je bois littéralement ses paroles, je ne détourne les yeux de lui que pour apposer quelques notes du cours. Et mes camarades féminines en font de même, toutes extasiées devant lui, mais contrairement à elle, j'ai de quoi sourire, parce-que c'est moi la chanceuse qui aura le plaisir d'aller l'embrasser discrètement une fois le cours terminé.
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Message  Robert Starque Jeu 11 Sep - 20:29

Les cours se suivent et se ressemblent. Il avait pris la relève au pied levé quand le professeur d'histoire et littérature était tombé malade. Il avait appris que, finalement, il se retrouverait avec ce travail supplémentaire à tout ce qu'il avait déjà jusqu'à la fin de l'année et jusqu'aux examens. Heureusement, tout ceci serait bientôt fini et il aurait un peu plus de temps libre. Lorsque tout sera terminé, il demandera quelques jours de congé au Roi afin de pouvoir se rendre sur ses terres de Genlis mais il ne comptait pas s'y rendre seul. Il avait parlé de cette idée à Anna qui avait été emballée avant de le refroidir quelques jours plus tard.

En effet, après une énième rencontre à l'auberge, la demoiselle lui avait fait comprendre qu'elle ne croyait guère parvenir un jour à accéder à la noblesse, or, pour être avec lui, c'était là un impératif. Elle avait parlé d'une possibilité, celle de faire un mariage secret, chose qui lui déplu au plus haut point car au final, cela ne lui servirait à rien. Non seulement leurs enfants ne seraient pas reconnus mais en plus, si cela venait à se savoir, il perdrait tout, titre, travail et même le toit qu'il avait au-dessus de la tête. Était-il prêt à tout abandonner et retourner au point de départ, à vivre comme un manant sans le moindre sou tout cela pour les beaux yeux d'une servante ? Il était évident que non.

Il lui fallait donc trouver une autre solution, mais laquelle ? Abandonner cette idée et se trouver une femme de sa condition comme elle l'avait suggéré ? Sans doute était-ce qu'il y avait de plus simple et raisonnable à faire, mais il avait un objectif en s'approchant d'Anna, non seulement il la voulait dans son lit mais il souhaitait également, par son biais, se venger de ce mercenaire qui était venu réduire à néant ses projets. Seulement, avec le temps, ces idées semblaient s'estomper peu à peu dans son esprit et toute cette histoire semblait le contrarier bien plus qu'il ne l'aurait pensé et surtout, pas pour les raisons précitées.

Le cours fut terminé, les élèves sortirent peu à peu, il attendit que tous soient partis sauf elle. Ils avaient une décision à prendre mais quand et comment le feraient-ils ? Était-ce réellement le bon moment pour parler de cela ? Sans doute pas, d'autant plus si quelqu'un les entendait, il y avait du passage dans ce Collège.


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