[RP] Un jeune "voyou" à la Cour des Miracles

Christian Dim 4 Mai - 19:07

Voyou, vaurien et autres gentillesses de ce genre, j'en entend souvent. Il faut dire que quand on vit au palais avec des nobles alors qu'on ne l'est pas soi même et qu'on a une tendance à faire des bêtises, on est vite catalogué. Pour le coup, si quelqu'un s'est rendu compte de ce que j'ai fait, ces nominatifs seront qualifiés. Les enfants royaux ont prévu de faire un cadeau à leurs parents et pour ça, Louisa a chapardé les bijoux de sa mère. Je l'ai aidée dans sa tâche, mais pas sans raisons, je me suis servi au passage. Pourquoi ai-je pris ces bijoux alors que je vis avec eux au château et que je bénéficie du coup de beaucoup d'avantages ? Tout simplement parce que j'ai entendu une conversation quelques temps plus tôt entre la Reine et ma tante Mariana.

Leur conversation portait sur le retour d'un homme à Paris, une personne qui avait quelque chose à faire à la Cour des Miracles. Toute leur histoire ne m'aurait pas intéressé si je n'avais pas entendu une bribe de la conversation qui disait que l'homme en question était en réalité mon père. Depuis toujours, on m'a dit qu'il était mort et que ma mère était partie on ne sait où. Quand j'ai appris ça, ma relation avec ma tante a changé. Evidemment, je lui en veux de m'avoir menti et depuis que je sais ça, je fais un maximum de recherches sur cette cour. J'ai beau être jeune, je ne suis pas stupide et je compte bien y aller !

J'ai chapardé quelques bijoux quand Louisa est venue me les montrés, j'ai pris les plus petits possible pour que ça ne se voit pas trop et vu le caractère qu'elle a, j'ai pas eu de mal à trouver une raison pour me "sauver". J'ai réussi à trouver l'entrée après plusieurs jours de recherche, j'ai été bien aidé vu que la reine en a parlé. J'arrive enfin devant le Cour, je n'ai pas beaucoup d'indications sur mon père, je sais juste qu'il doit avoir environ 35 ans et qu'apparemment je lui ressemble plus qu'à ma mère. Je réussirais bien à me débrouiller, ça ne doit pas être si grand que ça cet endroit ! Je me présente à l'entrée après avoir observé les allées et venues. Je glisse un des bijoux dans la main d'un de ceux qui gardent la porte et essaye de me faufiler en espérant que ça passe.

Toinette Mer 21 Mai - 2:21

La Solenza était repartie le coeur un peu plus léger après son rendez-vous avec la Reine. Cette femme était réellement la Reine ? Elle ne pouvait le croire, on se jouait probablement d'elle mais qu'importe son identité si elle peut sauver Julien, elle pouvait être la Reine de France ou une vulgaire fille de joie, elle s'en moquait éperdument.

Elles devaient se revoir dans deux jours. Dans deux interminables jours si tout va bien elle pourrait serrer son fiancé dans ses bras et tenter d'oublier toute cette sordide affaire.
Toute à ses pensées, elle ne regardait pas devant elle, s'appuyant sur l'habitude d'un chemin qu'elle connaissait par coeur pour l'avoir arpenté tant et tant de fois.

Elle se hâtait de rejoindre la ville où l'attendait son travail. Une journée des plus ordinaires à lire les lignes d'un destin que les gens espéraient extraordinaire.

Elle fut stoppée net par un obstacle sur sa route. L'obstacle en question avait pour apparence un jeune garçon brun et à la peau mate. Elle ne savait guère si c'était lui ou bien elle qui avait bousculé l'autre, quoiqu'il en soit elle s'était arrêtée à sa hauteur.

Regardes où tu vas la prochaine fois !

Elle allait repartir quand elle se ravisa pour le dévisager.

Dis donc toi je t'ai jamais vu par ici... Ce n'est pas un endroit pour les enfants, retourne d'où tu viens.

Sans savoir d'où il venait, il n'était pas difficile de voir qu'il était étranger du lieu. Ses vêtements étaient bien trop proprets et élégants pour qu'il s'agisse d'un gamin des rues. Encore un petit bourgeois capricieux en pleine rébellion venu s'encanailler dans ce repères à brigands.

Je sais pas ce que tu veux mais vas-t'en avant que d'autres te voient si tu veux pas d'ennuis.

Les sentinelles à l'entrée n'avaient pas l'air d'objecter à sa présence ici, bien trop occupés à admirer les cailloux étincelants que leur avait donné le petit. D'un haussement d'épaules, Solenza préféra laisser tomber, après tout elle l'avait averti tant pis pour lui s'il est trop stupide pour ne pas suivre ses conseils, et s'apprêtait cette fois à reprendre le chemin de la ville.

Christian Sam 28 Juin - 22:55

A peine arrivé que je me fais déjà remarquer mais ce n'est pas ça qui va m'arrêter il va m'en falloir bien plus ! Un fille me bouscule, ben oui pour moi c'est de sa faute, elle ne regarde pas où elle va !

Toi regardes où tu vas ! Et j'suis pas un enfant !

Je commence à me remettre en route quand elle m'interpelle de nouveau, je me retourne et lui réponds :

Je viens voir quelqu'un et si on me veut des ennuis, je sais me battre ! J'suis pas une mauviette !

Elle commence à s'éloigner alors je la rappelle en vitesse, elle sait peut-être où est mon père !

Je cherche un grand brun, un irlandais ! T'sais pas où il est ?

Ce serait vraiment un sacré coup de bol que je le trouve tout de suite ou que je tombe sur quelqu'un qui le connait vu la taille que semble faire cet endroit. Ça me parait immense ! Je risque bien de me perdre dans ce dédale de ruelles toutes plus crasseuses les unes que les autres. Sérieusement, si mon père est véritablement ici, qu'est ce qu'il y fait ? Ce n'est vraiment pas clair comme endroit. si je l'avais imaginé avec ce que j'en avais entendu dire, je ne m'attendais quand même pas à ça, l'idée qu'on se fait des choses et la réalité est bien souvent différente...Comme elle risque de l'être quand je rencontrerais, enfin, mon père. Sera t il comme je l'imagine ? Sait-il seulement que j'existe ? Je me pose tout un tas de questions qui sont pour l'instant sans réponse.

Toinette Mar 1 Juil - 17:42

Solenza regardait en deux fois le garnement, non mais quel toupet ! Encore un de ces gosses de bourgeois venu s'encanailler à la Cour des Miracles ! Et l'on dit des sans le sou qu'ils n'ont pas la moindre éducation, bah ce petit vaurien non plus !

Elle n'avait pas de temps à perdre et se maudissait elle-même d'avoir pris la peine de s'arrêter pour l'aider. Qu'ils se débrouillent, c'est pas son gosse après tout !

Désolée de te contredire mais tu es un enfant, un homme s'excuse quand il bouscule une femme. Mauviette ? C'est quoi ? Et te battre ? Tu n'es pas bien costaud, on voit que tu ne connais pas les gens qui vivent ici. Si vraiment tu veux entrer, fais-toi discret et ne cherches d'ennuis à personne.

Elle ne pouvait s'empêcher que de l'aider finalement. Elle allait partir quand il la retint encore un peu.

Un irlandais ? Si, j'en connais. J'en connais pleins.

Bon pas tant que ça mais elle avait appris à se taire et à se montrer méfiante. Encore plus dans ce genre d'endroit. Mais le premier irlandais qui lui vint à l'esprit c'est le Killian Jones. Il est grand et brun, ça peut correspondre. Les autres sont balafrés, roux, petits et gros. Si l'homme qu'il recherche avait une caractéristique particulière, elle imagine qu'il le lui aurait dit. Sauf s'il reste vague volontairement. Mais quel intérêt ? Elle ne saurait l'aider, donc non il y a une chance qu'il parle de l'étranger, récemment arrivé.

Tu lui veux quoi à l'irlandais ?

Christian Mar 1 Juil - 20:20

J'hausse les épaules, elle croit peut-être qu'elle me fait peur mais il en faut plus pour m'effrayer. Comme dirait ma tante, à mon age, on a pas peur de grand chose. Autant dire que ce que raconte la bohémienne ne m'intéresse pas sauf quand enfin elle se retourne pour me dire qu'elle en connait des irlandais...Pleins...Je sens que ça ne va pas être facile si elle en connait plusieurs qui répondent à la description.

Je me rapproche un peu d'elle et lui dit : Je sais qu'il est là, on m'a envoyé pour lui donner un message important et lui donner un cadeau de la part d'une de ses amies. Tu vois qui c'est ? Il est grand heu...Il a les yeux bleus, en fait je sais pas trop comment te le décrire, il a rien de bien spécial à part qu'il sait se battre et qu'il voyage beaucoup.

Je la regarde, serait-ce mon jour de chance ? J'ai peut-être trouvé tout de suite quelqu'un qui le connait. J'espère qu'elle pourra me conduire jusqu'à lui. Je n'ai pas tellement d'informations à lui donner et je ne peux pas lui dire la vérité, s'il sait qui je suis je ne sais pas comment il va réagir. Il vaut mieux que je reste vague.

Toinette Mer 2 Juil - 17:50

Cette histoire était un peu louche, les explications du gamin étant bien confuses.
Elle l'observait un instant, puis dans un soupir lui fit signe de la suivre.
Elle l'emmena au détour de rues, s'assurant qu'il se tenait près d'elle. Personne ne serait étonné de voir un gosse ici, nombre de "courtisans" en ont, mais il valait mieux ne pas traîner.

Tu me sembles pas bien sûr. L'amie de ton irlandais t'a rien dit de plus sur comment le trouver ?

Elle le conduisit jusqu'à l'angle d'une rue étroite, non loin de chez elle. Elle savait que Killian vivait là depuis quelques temps mais ignorait s'il y était toujours. Elle l'avait aperçu en partant ce matin, avec un peu de chance il y serait encore.

Solenza arrêta le gamin et lui désigna du doigt une silhouette face à eux. L'homme leur tourné le dos mais elle l'avait reconnu. Il faut dire un physique pareil, on ne peut que le remarquer, le détailler, l'étudier, l'admirer bref le reconnaître parmi d'autres. Quant à savoir si c'était celui recherché par l'enfant, ce n'était plus son affaire.

C'est lui l'irlandais. Killian Jones. C'est le seul que je connaisse qui soit brun aux yeux bleus.

Elle avait à faire et était déjà en retard, aussi elle le laissa à sa soit-disant mission.

Ne traînes pas et sois discret quand tu repartiras. Bonne chance. Adieu.

Puis elle disparut rapidement dans le dédale de ruelles.

Christian Mer 2 Juil - 21:36

Finalement elle était gentille la gitane. Elle m'a conduit dans un dédale de rues jusqu'à un endroit assez glauque, enfin...Toute la Cour des Miracles est glauque pour tout dire. Je me retrouve face à un homme, enfin, je le vois de dos mais il est juste devant moi et je peux le dire, d'un seul coup, c'est plus la même chanson. Il se pourrait que cet homme soit mon père et il est déjà assez impressionnant vu de dos !

Je fais quelques pas, le cœur battant. C'est bien beau tout ça, je me suis mis en tête de venir ici pour le rencontrer mais je n'ai pas réfléchit à comment ça se passerait. Que suis-je censé lui dire ? Je n'y ai même pas pensé ! Comment je vais l'aborder ? Quelle excuse vais-je trouver ? D'un coup je suis beaucoup moins sûr de moi mais ce n'est pas maintenant que je suis arrivé là que je peux reculer.

J'enfouis mes mains dans mes poches et sent quelques bijoux qui y sont toujours logés. Une idée me vient alors, je pourrais passer pour un voleur, ce qui ne serait pas faux pour le coup, et essayer de refourguer la marchandise ! Voilà, je l'ai mon excuse ! Allez, j'y vais et puis si ça se trouve ce n'est pas lui alors inutile de stresser ! Je m'approche et passe sur le côté avec un bracelet dans la main je l'interpelle et lui montre discrètement le bijou.

Hey m'sieur ! De beaux bijoux en or, ça vous intéresse ? J'en ai trouvé plein, je les vends pas chers ! Et c'est pas du faux !

Je lève les yeux vers lui, un peu intimidé mais j'essaye de ne pas le montrer. Est-ce que c'est bien lui, mon père ?

**Gregory Sandre** Sam 19 Juil - 14:49

Je me retourne quand j'entends une voix près de moi qui m'interpelle. Un gamin sorti d'on ne sait où et un peu trop bien fagoté pour vraiment faire partie de la Cour à moins qu'il n'ait réussi à les chaparder quelque part, ce qui est possible aussi. Je le regarde et baisse les yeux vers sa main quand il me montre un bracelet qui semble en or. Sans doute que si je m'étais plus intéressé aux joyaux de la couronne qu'au décolleté de la Reine, je les aurais reconnus, mais là, ce n'était pas le cas.

Où est-ce que tu as trouvé ça gamin ? Tu devrais rentrer chez toi, ta mère va s’inquiéter.

Pendant une seconde, je reste bloqué sur lui et me revois à peu près à son age alors que ma mère venait de nous quitter et que je suivais mon père sur les routes et les mers jusqu'à ce jour où j'ai fini par me retrouver seul, sans doute comme ce gamin l'était s'il faisait à présent partie de la Cour des Miracles. Je me mets soudainement à avoir une idée et c'est assez miraculeux pour mériter d'être souligné.

Tu veux de l'argent ? Je peux te proposer mieux que d'aller voler des petits bourgeois. Un bon paquet d'écus, en échange tu fais un truc pour moi, ça t'intéresse ?

Je sors une bourse qui contient une centaine d'écus, ce n'est qu'un gamin je ne vais pas le payer des milliers non plus et puis ce ne sera pas bien compliqué ce que je vais lui demander...Si toutefois, il est intéressé.

Christian Sam 19 Juil - 21:47

C'est une chose de jouer les gros durs que rien ne semble atteindre, mais il en est une autre que de se retrouver ici, dans ce royaume du mal, de la violence et de la truanderie. Je n'étais pas comme Isy qui passait le plus clair de son temps à dévorer des bouquins de toutes sortes et comme je le disais à ma tante, c'était déjà bien que je sache lire et écrire correctement ou presque. Mais ma jolie rouquine, comme je l'appelais pour la faire rougir, m'avait parlée de cet endroit en des termes peu élogieux et je pourrais lui confirmer que ses livres ne mentaient pas.

Enfin si j'en sors vivant, ce qui au vue des mises en garde de la gitane n'était pas certain. Pourtant, je n'avais pas si peur que ça. J'étais intimidé, ça oui, mais je l'aurais été tout autant à Versailles si j'avais eu mon père en face de moi pour la première fois.

Il n'était pas comme je l'avais imaginé, ou plutôt si...Je l'avais imaginé tant de fois et de tant de façons différentes que tout s'était embrouillé dans ma tête à la seconde où il avait posé le regard sur moi. Ses yeux étaient bleus, tante Mariana n'avait pas menti sur tout alors, j'avais bien hérité de ceux de ma mère et des siens. Je n'étais pas vraiment sûr que le colosse face à moi soit réellement mon père, mais au fond de moi je sentais bien que je ne m'étais pas trompé. Je ne saurais pas dire pourquoi, c'est comme ça c'est tout. Iseline me dirait que je confonds entre ce que je veux et ce qui est véritablement, mais pour une fois elle aurait tort.

Il me fallait absolument des preuves si je veux la convaincre, toutefois je ne me voyais pas lui balancer un "Je m'appelle Diego Perez et je crois que vous êtes mon père. Vous souvenez-vous avoir..." c'est quoi le terme déjà...j'avais beau réfléchir il ne me revenait pas, tant pis je crois que ça veux dire pareil... "butiné une dame espagnole ?"
Non je devais me montrer plus subtil que ça.

Mon idée de jouer les revendeurs de bijoux était bonne et semblait fonctionner, je vais poursuivre dans cette voie et nous verrons en temps voulu. Je devais juste attendre le bon moment.

Je lui lançais un regard noir quand il m'appela gamin. Sont-ils tous si aveugles pour ne pas voir que j'étais un homme ? Mariana avait, elle finit par l'admettre ou du moins faire comme si, même si elle m'appelait "son petit homme", je n'étais pas "petit", j'avais une taille normale pour mon âge, tsssss !

Je ne suis pas un gamin ! Un gamin n'aurait pas pu voler un trésor pareil ! Et puis d'abord ma mère est morte.

C'était sorti un peu comme ça, naturellement. Je savais qu'elle n'était pas morte enfin je crois, mais je ne savais pas où elle était. Elle m'avait abandonné depuis longtemps et je ne me souvenais même pas d'elle. Ma seule "mère" était ma tante, et je n'osais penser à l'engueulade que j'allais prendre en rentrant si elle se rendait compte de mon absence. Et j'étais à peu près certain qu'elle s'en rendrait compte !

Je l'écoutais attentivement quand il s'adressa de nouveau à moi après un moment de réflexion ou de rêverie, je ne saurais trop dire. Il me proposait du travail, "mon père" me proposait du travail... J'espérais ne pas le décevoir, si je m'inventais une autre vie ici, la vérité c'est que je ne connaissais rien de ce milieu. Mais je ne pouvais refuser une pareille opportunité. Je me saisis de la bourse qu'il me tendait sans trop savoir ce que je faisais.

Il faut faire quoi ?

**Gregory Sandre** Dim 20 Juil - 17:02

[merci à ljd Mariana d'avoir repris mon pnj le temps de ce rp]

C'est qu'il a du caractère le petit ! Le voilà à rétorquer et à déjà se prendre pour un homme. Il a de la chance que je ne sois pas un Lambert, il aurait risqué gros à répondre de la sorte mais en ce qui me concerne ça me fait plutôt sourire même si cela s'estompe bien vite quand il me confirme que sa mère n'est plus de ce monde. Apparemment, il semble intéressé par ma proposition, et le boulot ne sera pas bien compliqué mais de la part d'un gosse j'ai bien moins à me méfier que des hommes qui m'entourent, qu'ils soient avec moi ou non.

Viens avec moi.

Je lui indique de me suivre et me dirige vers mon palais de fortune qui ressemble plus à un taudis où certains ne laisseraient même pas leurs chiens. En bas de mes appartements - 10 étoiles, une auberge, celle où se retrouvent régulièrement le Roi, Solenza, Lambert...Et tout un tas d'autres malfrats du même acabit. Dans tous les cas, la crème de la Cour des Miracles s'y retrouvait.
Par la fenêtre, j'aperçois Lou qui se trouve un peu plus loin à manigancer dieu sait quoi. Je ne reste jamais très loin d'elle mais je ne peux pas la surveiller sans arrêt, c'est là qu'intervient le gamin.

Approches toi. Tu vois la jolie rousse là-bas au fond ? Tu me la surveilles, tu te fais discret et si elle s'attire des ennuis ou si tu vois ou entends quoi que ce soit de bizarre, tu cours me chercher. On est d'accords ?

Une bourse comme celle là chaque semaine si tu fais ce que je te dis.

Je regarde le gamin et attends une réaction de sa part. Qui se méfierait d'un gosse ? Il n'y avait pas mieux pour procéder à une surveillance discrète.

Christian Jeu 24 Juil - 12:03

Je ne parvenais pas à détacher mon regard de son visage, cherchant dans ses traits des similitudes avec les miens. J'avais beau me persuader que j'avais raison, qu'il était bel et bien mon père, les preuves n'étaient pas flagrantes. Aussi quand il me proposa du travail, je n'avais pas mis longtemps à accepter dans l'espoir de passer du temps avec lui et de mieux le connaître.

Je l'avais suivi jusqu'à chez lui et la petite pièce collait parfaitement au reste du décor. J'avais entendu la Reine parler de lui avec ma tante, le traitant de brigand, de pirate mal éduqué et autres termes du même type, je savais donc qu'il ne s'agissait pas d'un bourgeois, plus encore en apprenant qu'il vivait à la Cour des Miracles, mais je ne m'attendais pas à un endroit comme ça.

Je vivais au palais royal, le célèbre château de Versailles, j'étais entouré de Princes, de Ducs, de Marquis ou autres grands nobles du genre, ma meilleure amie était la fille du Roi de France et ma tante la Dame de compagnie de la Reine. Tout ça pour dire que même si je n'avais rien d'un "petit garçonnet de Salons prétentieux" malgré mon bel entourage, c'était tout le contraire même, j'étais pour eux un sauvage, un solitaire et un voleur, je trouvais ce lieu assez déroutant. Je dirais même plus, il ne sentait pas la rose et ne respirait pas la clarté et la propreté.

Je pris sur moi afin de ne rien montrer, il me fallait avoir l'air détaché et habitué.

Tu vis là depuis longtemps ?

Je regardais autour de moi avant de m'approcher de lui pour regarder dans sa direction. Je scrutais l'intérieur d'une taverne guère plus propre que la chambre de Killian à la recherche de "la jolie rousse" que je ne tardais pas à repérer.

Tu me demandes de jouer les "gouvernantes" pour une fille... vieille ? Elle a l'air plus âgé que ma t...mère.

Bah oui passé treize ou quatorze ans, quinze si la fille est vraiment mignonne, elles étaient trop vieilles pour me plaire ! J'étais un peu déçu et j'avais bien du mal à cacher ma désillusion. Je pensais rester avec lui, pas surveiller une femme. Il me fallait faire vite pour en savoir plus sur lui, pour rentrer au plus vite au palais si je ne voulais pas me faire étriper par ma tante. Mais visiblement je n'avais guère le choix et si c'était la seule occasion que j'avais d'en savoir plus, je ne devais pas la laisser passer. Et puis avouons-le c'était quand même plus amusant que d'étudier l'Histoire d'un pays que je ne connais pas.

**Gregory Sandre** Mer 6 Aoû - 20:21

Le gamin me suit et me pose une question des plus banales bien que je me demande en quoi ça peut l'intéresser. J'hausse les épaules et lui réponds :

Depuis quelques semaines, j'ai un boulot à faire ici...Je ne compte pas m'éterniser.

Je regarde Lou par la fenêtre alors que j'indique au gamin ce que j'attends de lui quand je me mets à éclater de rire à sa réplique.

N'exagères pas, elle n'est pas si vieille ! Enfin, pour toi peut-être mais elle est plus jeune que moi toujours. Bref...Il y a un homme qui en a après elle, il s'appelle Pierrot. Je ne le vois pas pour l'instant, je te le montrerais quand on le croisera. S'il ne fait que la regarder de travers, tu viens me prévenir.

Au fait tu t'appelles comment Gamin ?

Je contourne l'auberge et entraîne le gosse avec moi en espérant qu'on va finir par croiser le Pierrot, mais ce n'est pas notre jour de chance on dirait. J'entre avec lui et lui dit plus bas avant d'approcher d'une table :

Tu restes discret et tu ne dis rien à Lou, je ne veux pas qu'elle pense que je ne lui fais pas confiance.

J'évite de lui dire que ce que je pense, c'est qu'elle risque bien de se faire tuer mais je n'ai pas trente six alternatives. Je m'installa à une table, me commande un calva et un verre de lait pour le gosse tout en observant les lieux dans l'attente de voir le Pierrot.

Christian Lun 1 Sep - 21:54

J'écoutais mon père sans broncher, MON père, je n'en revenais pas de dire ça même mentalement, moi qui l'avais toujours cru mort; et il était là, devant moi, immense, intimidant mais bien vivant. Dois-je lui dire qui je suis ? Non sans doute valait-il mieux attendre encore un peu. Attendre quoi ? Qu'il m'apprécie ? Qu'il m'aime bien ? Comment faire en si peu de temps ? Si je ne rentre pas au palais avant la tombée de la nuit je serais puni pour le restant de mes jours c'est bien certain. Les adultes sont comme ça, ils ont tort mais ce sont toujours les plus jeunes qui prennent.
Tante Mariana m'a menti mais c'est encore moi qui vais en prendre pour mon grade je parie ! Mais je n'avais pas envie de déjà le quitter, qui sait si demain il serait encore ici ? Il ne compte pas s'éterniser comme il dit alors je ne veux pas risquer de le perdre à peine retrouvé.

Bon on verra plus tard, pour le moment je dois surtout me concentrer sur la mission qu'il m'a confié je ne veux surtout pas le décevoir. Si je ne le rencontre qu'aujourd'hui c'est sûrement qu'il avait honte d'avoir un fils qui soit encore un enfant, mais je suis un homme maintenant alors je dois le lui prouver pour qu'il veuille bien de moi.

Ouais un peu trop vieille pour moi c'est ça, je préfère les fi...femmes de mon âge ou un peu plus jeunes, mais comptes sur moi je vais bien surveiller, il ne lui arrivera rien, promis.

Je souriais fièrement, même pas peur de ce Pierrot ! Je sais me battre et c'est pas ces petits snobinards de princes qui diront le contraire !
Flûte je n'avais pas prévu qu'il me demande mon nom même si en y réfléchissant c'est plutôt logique.

Die...Didier !

Wouah le nom pourriiiiiiii ! Mais c'est le seul truc qui m'est venu en Di. J'aurais pu lui dire mon véritable nom sans doute ne le connait-il pas mais on ne sait jamais, je ne voudrais pas qu'il me renvoie avant même de mieux me connaître. Ah il y avait Dysenterie ça n'aurait pas été plus ridicule. Tant pis.

Compris patron ! Je la surveille de loin et si une mocheté du nom de Pierrot, et dire que je trouvais Didier ridicule, se pointe et la regarde de travers ou s'en approche je cours te chercher. Et je te trouve où ?

Je m'installe avec lui, le détaillant, cherchant une fois encore la ressemblance entre nous.

Du lait ? Mais je ne suis plus un bébé et je ne suis pas une fillette. Je veux comme toi !

Heureusement que ma tante n'est pas là j'aurais les oreilles toutes rouges de l'entendre hurler près d'elles. Je n'ai pas le droit de dire "je veux" mais j'aimerais pffff et l'alcool c'est aussi interdit. Je me suis fait choper une fois à siffler les fonds de verres après une réception au château, résultat des courses, privé de desserts et de sorties pendant un mois, j'ai eu droit à des devoirs supplémentaires et le comble c'est que j'ai été malade comme un chien, laissant les traces de mon passage dans tous les couloirs qui mènent à ma chambre. Mais un petit calva ne me fera pas de mal je pense et j'aurais l'air plus viril qu'avec du lait.

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