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[RP/Cours] Histoire romaine

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Message  Robert Starque Dim 31 Aoû - 21:42

Aujourd'hui, nous allons parler de l'ordre équestre dans la Rome Antique, il s'agit d'un ordre très important comme vous le verrez et qui constituait une véritable carrière.

L’ordre équestre est une classe sociale de la Rome antique constituée de « chevaliers ».

Aux origines de Rome, les troupes montées étaient exclusivement recrutées dans le patriciat : l'identité cavalier-chevalier était parfaite. Puis la dissociation se fit lentement, mais sans que pût jamais s'effacer le caractère militaire des equites.
Dans la Rome antique le terme procurateur désigne un fonctionnaire impérial choisi par l'empereur romain dans l'ordre équestre ou parmi ses anciens esclaves, on parle alors de procurateur affranchi. Les procurateurs dépendaient directement de l'empereur, exerçant leur pouvoir et leur charge en son nom. Ainsi les empereurs purent élaborer peu à peu une administration qui ne dépendait que d'eux et contrôler des services importants ou une province impériale, fonction bien évidemment réservée aux seuls membres de l'ordre équestre. Assez souvent les procurateurs issus de l'ordre équestre étaient secondés par un procurateur affranchi, l'empereur pouvant ainsi mieux les surveiller.
Une carrière équestre s'est ainsi élaborée qui commençait par un service militaire (milices équestres), se poursuivait parmi les différents postes de procuratèles et pouvait culminer après les postes de la chancellerie impériale, par les grandes préfectures : préfecture des Vigiles, de l'annone, d'Égypte et finalement du prétoire.
Qui sont donc les chevaliers et comment le sont ils devenus ?
L’ordre équestre se définit donc par des critères censitaires et des privilèges juridiques et politiques, et surtout par un rôle dans l’état avec notamment les procuratèles et les préfectures, mais avant cela il faut répondre à plusieurs critères indispensables pour devenir chevalier.



I] L’apparition de l’ordre équestre
1) Les origines de l’ordre
Cet ordre doit son origine à la réorganisation de la société (en classes et en centuries) mise en œuvre par Servius Tullius au VIe siècle av. J.-C. lorsqu'il institua les Comices centuriates. L'objectif est de favoriser les plus riches des citoyens. Les 18 centuries équestres sont les premières unités de vote dans les comices centuriates, suivent ensuite les 172 centuries pédestres et enfin une centurie spéciale. L’ordre équestre est donc synonyme d’une riche classe sociale.
Les chevaliers étaient en majorité des Italiens ; des provinciaux, dont le nombre d'ailleurs ne cessa de croître, vinrent compléter l'effectif. Ils constituaient un milieu ouvert, à la fois vers le bas, puisqu'ils accueillaient en leurs rangs des notables municipaux et des primipiles (anciens centurions), et vers le haut, puisque les meilleurs d'entre eux pouvaient entrer au Sénat par « appel » de l'empereur (adlectio).

C'est donc après la deuxième guerre punique qu'apparaît l'ordre équestre .Du point de vue social, ces personnages présentaient une très grande hétérogénéité : les uns étaient des fils de familles sénatoriales qui aimaient mieux faire des affaires que suivre la carrière des honneurs, et les autres, les plus nombreux, des notables italiens.
Dans leur grande majorité, ils vivaient de la rente foncière, mais une minorité voyante s'occupait du grand commerce ou exerçait des professions libérales : Cicéron était avocat. Ils pesaient sur la vie politique en jouant de leur influence lors des élections, et, de Caius Gracchus à Sylla, eux seuls composaient les tribunaux appelés à juger les sénateurs.
    L'ordre équestre était donc une réalité juridique, et non économique. Il en fut de même sous le Haut-Empire, mais un certain nombre de traits originaux firent leur apparition. Les chevaliers constituèrent une sorte de demi-noblesse ou de noblesse de second rang qui se sépara progressivement de l'ordre sénatorial entre l'époque d'Auguste et celle de Caligula.

2) Comment devenir chevalier
   Sous la République, la classe équestre était formée de chevaliers de Rome même, des publicains enrichis dans la ferme des impôts, des notables italiens grands propriétaires terriens et de marchands établis dans les ports et en Orient.
Ils se rallièrent aisément au régime après avoir pris le parti d’Octave durant les guerres civiles. La disparition des sociétés publicaines, si impopulaires auprès des provinciaux, ne les détourna point du parti d’Auguste, car les chevaliers italiens et les marchands tirèrent bénéfice du retour de la paix et de la prospérité, favorable aux entreprises commerciales.
En outre ils connurent de nombreux avantages : un ordre équestre fut organisé avec des signes distinctifs, la bande de pourpre étroite ou angusticlave, l’anneau d’or, un cens minimum de 400 000 sesterces et une place dans l’état. Le recrutement fut réglementé car l’ordre n’était pas héréditaire : les fils de chevaliers devaient être inscrits parmi les membres des trois premières décuries de juges et faire leur service militaire dans les troupes auxiliaires, comme préfets de cohorte ou d’aile, et dans une légion, comme tribun militaire angusticlave.
Les nouveaux chevaliers, recrutés parmi les membres de la bourgeoisie italienne, les notables provinciaux romanisés, et les centurions primipiles, recevaient un brevet les gratifiant du « cheval public » (equo publico ornatus). Les jeunes chevaliers inscrits dans les six escadrons de cavaliers (turmes) défilaient chaque année solennellement derrière leurs chefs de turmes et étaient placés sous le commandement honorifique des « princes de la Jeunesse », Caius et Lucius Cesars. (Après la mort de Caius et Lucius, des chevaliers participèrent à la « destinatio » des consuls et des préteurs, au coté des sénateurs, et le vote de leurs centuries était censé représenter la volonté des héros défunts.)
La plupart des chevaliers, comme au temps de la République, restaient indépendants, vivaient noblement sur leurs terres ou se livraient aux affaires privées, et ce sont ceux que nous connaissons le moins. Mais Auguste ouvrit à un petit nombre le service de l’Etat, les procuratèles dans les provinces et les grandes préfectures équestres, d’Egypte, du prétoire, de l’annonce, des vigiles. Un véritable cursus équestre, parallèle à celui des sénateurs, prit alors naissance et devait se développer, progressivement mais continûment.

3) Les rapports entre equites et sénateurs

L’ordre étant bientôt ouvert à tous — patriciens et plébéiens, Romains et Italiens depuis l’obtention de la citoyenneté par les peuples italiques —, les chevaliers ne peuvent accéder à la carrière des honneurs (cursus honorum) sans avoir, au préalable, rendu leur « cheval ». C’est sans doute la raison des querelles qui déchirent ordre équestre et sénateurs.
En effet, la lex Claudia de 218 av. J.-C., qui interdit aux sénateurs toute activité commerciale ou financière, amène quelques querelles entre les deux classes : les dignitaires de la charge sénatoriale possèdent les pouvoirs politiques, les equites peuvent en revanche s’enrichir et s’entourent alors d’une clientèle si puissante qu’ils réussissent à entraver la bonne marche électorale de la République.
Ces tensions dues aux différences de traitements en matière de droits politiques entre equites et sénateurs ne prennent fin qu’avec l’émergence du principat.
Avec l’instauration de l’Empire en effet, les equites deviennent des fonctionnaires administratifs du nouveau système bureaucratique de l’Empire ; sous le contrôle direct de l’empereur, ils sont dotés d’un pouvoir politique équilibrant celui des sénateurs. Lorsque la citoyenneté est étendue à tous les peuples colonisés en 212 apr. J.-C. (édit de Caracalla), les plus riches citoyens des provinces deviennent à leur tour equites et peuvent faire partie de l’administration impériale.
A partir du Ier siècle av. J.-C., l'ordre équestre permet aux citoyens les plus riches l'accès à certaines magistratures.

II] La carrière
Ce qui définit le plus cette couche sociale, c’est la carrière suivie par ses membres.
Tout d’abord, un service militaire avec les trois milices équestres (3 fois 3 ans) : préfet de cohorte auxiliaire ; tribun de légion ; préfet d’aile. Cet ordre n’est devenu strict qu’à partir de l’époque flavienne.
Ensuite, led chevalier obtient une procuratèle, puis une préfecture.
1) Les procuratèles.
Le jeune chevalier obtient sa première procuratèle entre vingt-sept et trente ans. Dès Auguste, on place à la tête des provinces les moins peuplées et pas encore romanisées des procurateurs équestres. Cette première catégorie reste peu importante, car ces gouverneurs ne peuvent avoir sous leurs ordres que des corps auxiliaires. C'est dans le domaine financier que la deuxième catégorie, celle des procuratèles, connaît son plus grand essor : déjà sous Auguste, des procurateurs surveillent la perception des impôts dans les provinces ; au IIe siècle, tous les services financiers ont leurs procurateurs, représentants du prince : procurateur du « vingtième » des héritages, celui du « quarantième » des Gaules, celui chargé du recensement et de la fixation de l'impôt foncier dans chaque province ; le plus important est le procurator a rationibus à la tête du fiscus impérial dès Trajan. La troisième catégorie, celle des procurateurs palatins, ne joue un rôle véritable qu'à partir des Antonins ; ils remplacent les affranchis à la tête des grands bureaux de Rome (a studiis, a libellis).
Ils étaient répartis en trois niveaux en fonction de leur salaire. On distingue les fonctions sexagénaires (60 000 sesterces/an), centenaires (100 000 sest./an), ducénaires (200 000 sest./an) et tricénaires (300 000 sest./an) à partir de Marc Aurèle.

2) Les grandes préfectures.
On reconnaît, dans l’ordre hiérarchique :
les préfets des flottes italiennes de Ravenne (mer Adriatique) et de Misène (mer Tyrrhénienne). Leur importance est mineure car les attaques se font sur terre ; leur rôle est donc de surveiller les côtes italiennes (contre les pirates) et de protéger les convoies de l'annone.
le préfet des vigiles qui est à la tête des 7 cohortes de vigiles (sapeurs pompiers de Rome).
le préfet de l'annone est responsable du ravitaillement de Rome en huile (en provenance de Bétique notamment) et en blé (venant principalement d'Égypte)
le préfet d’Égypte gouverne cette région qui n'est pas une province mais propriété personnelle de l'empereur
le préfet du prétoire est à la tête des 9 ou 10 cohortes prétoriennes. Ce sont elles qui assurent la protection rapprochée de l'empereur à l'intérieur et en-dehors de Rome. Depuis Claude, ce sont également elle qui proclament le nouvel empereur.
Ces chevaliers pouvaient obtenir, en récompense de leur fidélité et de leur compétence, l’adlectio par le Sénat. Pour les plus âgés c’était un juste couronnement de carrière, pour les plus jeunes c’était l’espérance d’une brillante carrière sénatoriale. L’ordre équestre apparait aussi comme un ordre social de transition. Recruté parmi les élites provinciales et les meilleurs des cadres militaires, il assure également le renouvellement du Sénat.

Les chevaliers sont donc un groupe de citoyens de la Rome antique appartenant à l’ordre équestre, sous la Royauté, la République et l'Empire. Cet ordre a été créé pour favoriser les classes aisées, bien que créé depuis le VIème siècle, il connait son véritable essor sous les règnes d’Auguste puis Claude pendant lequel de nouvelles carrières s’ouvrirent à eux. L’ordre équestre vit son déclin lors du règne de Constantin (année 320-350) qui se retrouve à une place subalterne dans l’organisation de l’Etat.
Robert Starque
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