RP: "La douleur passe, la beauté reste"*
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RP: "La douleur passe, la beauté reste"*
« La noblesse du sang, la grandeur du courage, font avec le mérite un illustre assemblage. »
de Pierre Corneille
Bienséance, grâce, droiture, intelligence, respect, savoir, vertu, volonté…
Voici les valeurs inculqués depuis le plus jeune âge de l’Ingénue. Bien que sa mère lui ai permis d’obtenir nombre de connaissance en matière d’art, son paternel lui, cartésien dans l’âme à formaté sa fille comme un parfait petit représentant de la famille. Du moins tout ceci est la résultante de nombreuses années d’apprentissage de nombreuses règles inculquées à coup de trique sur ce joli minois. Anna- Rose, jeune demoiselle de quatorze printemps n’a pas toujours vécue ainsi. Avant c’était si différent, mais ça …c’est loin maintenant. Les perles azurés se voilent d’un mince film de larmes alors qu’elle fixe le portrait qui trône sur le mur du salon. La dextre délicate glisse sur le papier pour venir dessiner du bout des doigts les contours d’un visage qu’elle redoute d’oublier un jour. Elle se retrouve dans ce reflet d’elle-même, chevelure obsidienne qui encadre des azurites pétillantes de malice et de mystère, une peau d’albâtre et un visage fin aux pommettes hautes…tout comme elle. Les carmines s’étirent en un sourire franc et plein de douleur alors que toute joie s’efface de ce masque de marbre. Elle est seule à cet instant et peu se permettre de montrer ce qu’elle ressent au fond d’elle-même. Replonger dans le marasme de ces souvenirs on ne peu plus douloureux. Laisser son âme bridée voguer dans les affres d’un passé trop souvent oublié. Elle n’a pas le droit de se rappeler, il ne lui en laisse pas la moindre opportunité. Quel père pourrait forcer la chair de sa chair à oublier sa génitrice sous peine d’ être punie ? Un homme souffrant la perte de son seul amour surement…
Tandis que la senestre vient rejoindre sa consœur pour caresser la peinture presque affectueusement, l’esprit d’ Anna s’envole bien loin de tout ceci. Dans un temps ou tout n’ était que fête, joie et rien de plus. Elle se souvient encore de ces après midi à manger des pâtisseries auprès de sa mère en écoutant les histoires merveilleuses que celle-ci lui contait, ce temps la était magique. Et maintenant…
Maintenant le domaine est vide de cet amour qu’il y avait autrefois. Il n’y à plus d’espoir dans cette bâtisse fantôme ou parfois encore on croirait entendre les rires de la petite Anna. Depuis le décès brutal de sa mère Anna ne sourit plus, son père encore moins. Le pauvre homme c’est muré derrière une carapace aussi solide que l’acier, cachant ses sentiments derrière. Enfermé à double tour sa capacité d’aimer. Même sa fille, sa Merveilleuse Anna ressemble tellement à sa défunte femme qu'il ne parvient plus à l'aimer…ces similitudes sont pour lui trop dures à supporter. Rejetant toute sa rage, tout son fiel sur la pauvre enfant il est devenu aigris et profondément méchant. La jeune femme est dorénavant la seule héritière de la famille, le sort de toute une génération se trouve entre ses frêles mains. Antoine d’ Estrée le sait très bien, mais la Candide n’en à absolument pas conscience, tout ce qu’elle veut c’est pouvoir sourire à nouveau même si sa mère n’est plus.
Intrépide, courageuse, curieuse et volatile elle tente tant bien que mal de plaire à son Paternel, bien que ce ne soit jamais assez « parfait » pour lui. Elle doit être plus droite, plus digne, plus intelligente, plus érudit, trop de plus qui finisse par étouffer la demoiselle dans un carcan qu’elle n’a pas souhaité et duquel elle n’aspire qu’a s' échapper. Y parviendra t-elle un jour ? Seul l’avenir nous le dira…
Sur la table du salon trône un livre, il semblerait qu’il s’agisse d’un vieux journal aux pages abimées par le temps. Pour qui aura la curiosité de le lire, il pourra voir sur la première page l’identité de la Belle et ce à quoi elle rêve depuis maintenant des années. Une enfance volée, des rires arrachés, une joie emprisonnée, voila qui est Anna Rose d’ Estrées.
« Cher journal
de Pierre Corneille
Bienséance, grâce, droiture, intelligence, respect, savoir, vertu, volonté…
Voici les valeurs inculqués depuis le plus jeune âge de l’Ingénue. Bien que sa mère lui ai permis d’obtenir nombre de connaissance en matière d’art, son paternel lui, cartésien dans l’âme à formaté sa fille comme un parfait petit représentant de la famille. Du moins tout ceci est la résultante de nombreuses années d’apprentissage de nombreuses règles inculquées à coup de trique sur ce joli minois. Anna- Rose, jeune demoiselle de quatorze printemps n’a pas toujours vécue ainsi. Avant c’était si différent, mais ça …c’est loin maintenant. Les perles azurés se voilent d’un mince film de larmes alors qu’elle fixe le portrait qui trône sur le mur du salon. La dextre délicate glisse sur le papier pour venir dessiner du bout des doigts les contours d’un visage qu’elle redoute d’oublier un jour. Elle se retrouve dans ce reflet d’elle-même, chevelure obsidienne qui encadre des azurites pétillantes de malice et de mystère, une peau d’albâtre et un visage fin aux pommettes hautes…tout comme elle. Les carmines s’étirent en un sourire franc et plein de douleur alors que toute joie s’efface de ce masque de marbre. Elle est seule à cet instant et peu se permettre de montrer ce qu’elle ressent au fond d’elle-même. Replonger dans le marasme de ces souvenirs on ne peu plus douloureux. Laisser son âme bridée voguer dans les affres d’un passé trop souvent oublié. Elle n’a pas le droit de se rappeler, il ne lui en laisse pas la moindre opportunité. Quel père pourrait forcer la chair de sa chair à oublier sa génitrice sous peine d’ être punie ? Un homme souffrant la perte de son seul amour surement…
My cage has many rooms,
Damask and dark.
Nothing there sings,
Not even my lark.**
Tandis que la senestre vient rejoindre sa consœur pour caresser la peinture presque affectueusement, l’esprit d’ Anna s’envole bien loin de tout ceci. Dans un temps ou tout n’ était que fête, joie et rien de plus. Elle se souvient encore de ces après midi à manger des pâtisseries auprès de sa mère en écoutant les histoires merveilleuses que celle-ci lui contait, ce temps la était magique. Et maintenant…
Teach me how to sing.
If I cannot fly,
Let me sing.**
Maintenant le domaine est vide de cet amour qu’il y avait autrefois. Il n’y à plus d’espoir dans cette bâtisse fantôme ou parfois encore on croirait entendre les rires de la petite Anna. Depuis le décès brutal de sa mère Anna ne sourit plus, son père encore moins. Le pauvre homme c’est muré derrière une carapace aussi solide que l’acier, cachant ses sentiments derrière. Enfermé à double tour sa capacité d’aimer. Même sa fille, sa Merveilleuse Anna ressemble tellement à sa défunte femme qu'il ne parvient plus à l'aimer…ces similitudes sont pour lui trop dures à supporter. Rejetant toute sa rage, tout son fiel sur la pauvre enfant il est devenu aigris et profondément méchant. La jeune femme est dorénavant la seule héritière de la famille, le sort de toute une génération se trouve entre ses frêles mains. Antoine d’ Estrée le sait très bien, mais la Candide n’en à absolument pas conscience, tout ce qu’elle veut c’est pouvoir sourire à nouveau même si sa mère n’est plus.
Intrépide, courageuse, curieuse et volatile elle tente tant bien que mal de plaire à son Paternel, bien que ce ne soit jamais assez « parfait » pour lui. Elle doit être plus droite, plus digne, plus intelligente, plus érudit, trop de plus qui finisse par étouffer la demoiselle dans un carcan qu’elle n’a pas souhaité et duquel elle n’aspire qu’a s' échapper. Y parviendra t-elle un jour ? Seul l’avenir nous le dira…
Sur la table du salon trône un livre, il semblerait qu’il s’agisse d’un vieux journal aux pages abimées par le temps. Pour qui aura la curiosité de le lire, il pourra voir sur la première page l’identité de la Belle et ce à quoi elle rêve depuis maintenant des années. Une enfance volée, des rires arrachés, une joie emprisonnée, voila qui est Anna Rose d’ Estrées.
« Cher journal
Je suis Anna Rose D’Estrées…Rose comme feu ma pauvre maman…sur mes épaules je porte le monde, parfois j’aimerais juste m’envoler tel un oiseau et voir si le monde est plus beau vu d’en haut. Mais je ne peux pas, j’appartient à mon père, à la famille, je dois lui faire honneur, si seulement…si seulement j’étais née ailleurs …»
- hrp:
Hrp: * de Renoir
** "Chanson dans le film Sweeney Todd"
Ma cage dispose de nombreuses
chambres,
Damassé et sombre.
Rien n'y chante**
Apprends-moi à chanter.
Si je ne peux pas voler,
Permettez-moi de chanter.**
Anne Rose- Messages : 1
Points : 3
Date d'inscription : 12/04/2015
Re: RP: "La douleur passe, la beauté reste"*
Un don. Il avait un don pour s'attirer des ennuis. Il n'y avait pas d'autre mot même si pour l'heure il n'en avait pas encore, le fait qu'il n'ait pas su tenir sa langue allait sans doute lui jouer des tours. Il avait déjà failli finir à la Bastille après avoir provoqué l'ancienne favorite royale et si la comtesse de Bigorre n'était pas arrivée à ce moment-là, il y serait peut-être encore en ce moment même. Finalement, l'altercation avec les gardes qu'elle lui avait envoyés ne l'avait laissé qu'avec quelques côtes cassées et son égo blessé.
Il savait pertinemment que ses façons de s'emporter lui avaient déjà causé du tort par le passé et risquait de faire bien du dégât à présent qu'il essayait d'intégrer ce monde qui lui était si lointain. Lui, le petit orphelin qui avait pris l'histoire et le nom d'une autre famille pour endormir les gens et mieux les arnaquer visait à présent la noblesse...Utopie que voilà. Et pour quoi ? Pour les beaux yeux d'une femme qui se lassera bien vite d'espérer en vain qu'il parvienne un jour à gravir suffisamment d'échelons pour pouvoir l'épouser.
Gwen et sa sœur étaient les seules personnes à savoir qui il était vraiment, pour les autres, il était Enguerrand de Morlaix, un jeune bourgeois un peu trop sûr de lui et certainement vu avec des dents assez longues pour rayer le parquet. Quand Gwen lui avait parlé d'obtenir un titre, il avait réfléchit à ce qu'il pourrait faire pour ça et n'étant pas un grand intellectuel puisqu'il savait à peine lire et écrire, c'est tout naturellement qu'il s'était tourné vers la garde qui correspondait bien à son caractère belliqueux.
Mais il était une chose qu'il n'avait pas prévue. Il s'avérait que le Roi venait de prendre un nouveau conseiller et que celui-ci devait s'occuper des armées...Voilà qui commençait bien, à peine entré il y avait de fortes chances qu'il se soit déjà mis à dos son plus haut supérieur. Gwen l'avait supplié de tâcher de se tempérer et il lui avait promis d'essayer mais combien de temps cela durerait-il ?
Le jeune homme avait eu un mauvais ressenti en croisant Antoine d'Estrées et sa fille, il était certain qu'elle n'avait pas peur de lui sans raisons et le geste qu'il avait eu lorsqu'il avait levé la main avant de la laisser retomber comme si de rien n'était lui avait procuré une sensation de déjà vu. Peut-être se faisait-il des idées et peut-être que cette jeune fille était juste terrifiée avec un rien, toujours est-il qu'une fois encore il n'avait pas su tenir sa langue et il espérait à présent que cela ne lui porterait pas préjudice.
Il savait pertinemment que ses façons de s'emporter lui avaient déjà causé du tort par le passé et risquait de faire bien du dégât à présent qu'il essayait d'intégrer ce monde qui lui était si lointain. Lui, le petit orphelin qui avait pris l'histoire et le nom d'une autre famille pour endormir les gens et mieux les arnaquer visait à présent la noblesse...Utopie que voilà. Et pour quoi ? Pour les beaux yeux d'une femme qui se lassera bien vite d'espérer en vain qu'il parvienne un jour à gravir suffisamment d'échelons pour pouvoir l'épouser.
Gwen et sa sœur étaient les seules personnes à savoir qui il était vraiment, pour les autres, il était Enguerrand de Morlaix, un jeune bourgeois un peu trop sûr de lui et certainement vu avec des dents assez longues pour rayer le parquet. Quand Gwen lui avait parlé d'obtenir un titre, il avait réfléchit à ce qu'il pourrait faire pour ça et n'étant pas un grand intellectuel puisqu'il savait à peine lire et écrire, c'est tout naturellement qu'il s'était tourné vers la garde qui correspondait bien à son caractère belliqueux.
Mais il était une chose qu'il n'avait pas prévue. Il s'avérait que le Roi venait de prendre un nouveau conseiller et que celui-ci devait s'occuper des armées...Voilà qui commençait bien, à peine entré il y avait de fortes chances qu'il se soit déjà mis à dos son plus haut supérieur. Gwen l'avait supplié de tâcher de se tempérer et il lui avait promis d'essayer mais combien de temps cela durerait-il ?
Le jeune homme avait eu un mauvais ressenti en croisant Antoine d'Estrées et sa fille, il était certain qu'elle n'avait pas peur de lui sans raisons et le geste qu'il avait eu lorsqu'il avait levé la main avant de la laisser retomber comme si de rien n'était lui avait procuré une sensation de déjà vu. Peut-être se faisait-il des idées et peut-être que cette jeune fille était juste terrifiée avec un rien, toujours est-il qu'une fois encore il n'avait pas su tenir sa langue et il espérait à présent que cela ne lui porterait pas préjudice.
Enguerrand de Morlaix- Messages : 10
Points : 18
Date d'inscription : 20/01/2015
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