Re: [RP] La Cour des Miracles

Rosy Mar 4 Fév - 10:25

Du comment une brunette se prend un gars en pleine poire…
Avancée lente, puis rapide, le fameux endroit est juste là devant moi, ca a l’air de grouillé a l’intérieur, fichtre il faudra bien que j’avance, ce que je fais, interruption dans ma marche plus rapide, un gaillard tout en muscle me percute. « Non Mais ! » allait franchir mes lèvres, mots que je ravale aussitôt en plongeant mon regard vers nos pieds.
Du combien chausse t’il passe par mon esprit, c’est fou a quoi on peut penser dans certaines circonstance, bref…
Le ton de sa voix est sec, je me mords la lèvre pour ne pas répliquer et hoche simplement la tête de haut en bas sans montrer mon visage.
Je murmure simplement

Ca j’le sais !

Deux choix s’offrent a moi, demander ou je peux trouver le Lambert, ou le chercher toute seule.
Un coup d’œil vers ma destination, je déglutis.
Tentative de changer ma voix en celle d’un gamin.

Excuse-moi, j’t’avais po vu !
J’suis pressé, comme toi.

Juste un mouvement de tête pour apercevoir le visage avant de le contourner vers ma destination.
Peut être aurait il pu m’indiquer ou je peux trouver l’objet de mes désirs, mais dans une endroit comme ici, vaut mieux être sur ses gardes.

Kardock et Percy Sam 15 Fév - 14:35

Des bruits courraient dans toute la cour des miracles. Il y avait un nouveau venu qui avait réussit à se faire intégrer par le Roi. Lambert n'aimait pas ça avec cette histoire que ces hommes avait fait au (je me rappelle plus du nom Sad

) Il était plutôt du genre méfiant et avait demandé à ses hommes de prendre des renseignements sur l'homme.

N'ayant pu trouver les renseignements qu'il cherchait, il se décida à aller trouver le Roi et lui parler de ses inquiétudes.

Après s'être fait introduit, il s'inclina.

Bonjour Majesté!
Veuillez excusez mon intrusion mais j'aimerais en savoir plus sur le nouveau venu.
Vous savez que nous devons nous méfier de tous le monde.

**Gregory Sandre** Dim 16 Fév - 17:50

Elle me baratine, encore...Comme si ce qu'elle disait pouvait bien m’intéresser mais si une chose était sûre, c'est qu'il valait mieux que j'en fasse mon alliée plutôt que mon ennemie. Le Roi semblait avoir confiance en elle, plus encore il avait des vues sur cette femme alors ce qu'elle lui dirait pourrait bien peser dans la balance. Je l'écoute donc sans l'interrompre jusqu'à ce qu'elle me parle de la prison et du fait que je saurais en sortir quelqu'un...Elle les a fumées ses cartes ou quoi ? Je suis loin d'avoir ce pouvoir même si...Je connais ceux qui l'auraient...

Je n'ai pas la possibilité de sortir quelqu'un de prison, encore moins s'il s'agit de la Bastille, cet endroit est totalement imprenable...

Je m'arrête un instant et la regarde avant de reprendre :

Mais je connais quelqu'un qui pourrait peut-être...Tout dépend du crime commis et si vous savez suffisamment jouer la comédie, ce dont je ne doute pas, en faisant en sorte de vous attirer sa sympathie alors...Ça pourrait fonctionner. Je suis sûr que vous seriez très douée pour jouer les éplorées.

Est-ce une chose que l'on pourrait qualifier de ... "pardonnable" ?

Mon regard reste posé sur elle dans l'attente d'une réponse que j'espère positive car si cette personne est coupable d'un crime de Haute-Trahison, mieux valait oublier ça tout de suite, elle n'avait aucune chance de sortir de là. Dans le cas contraire, peut-être qu'avec un peu de chance j'y parviendrais...La Reine refuserait sans doute de m'entendre mais si j'arrivais à les mettre en contact et que Solenza lui faisait sa petite scène alors...Il y avait une chance.

**Robert Starque** Mar 18 Fév - 13:48

[RP] La Cour des Miracles - Page 2 537205lechasseur

Le gamin passa près de lui en s'excusant. Il ne chercha pas plus loin et poursuivit son chemin. Il se dirigea vers un de ces lieux de perdition dans lesquels il passait parfois des heures. Pas la Lanterne Rouge, non, ils n'étaient pas fou. Aussi bien lui que celui qui le payait savait que cet endroit appartenait à la rousse que le Sandre se tapait et pour laquelle il s'était foutu dans ce merdier. Mais des bordels, ce n'était pas ce qui manquait dans cette capitale et c'est dans un autre qu'il allait recevoir ses instructions.

Entrant dans le lieu, il demanda aussitôt à voir son habituelle, non seulement elle lui faisait passer un bon petit moment mais elle leur servait aussi d'intermédiaire. Qui suspecterait une catin de faire ça et surtout, en quoi cela surprendrait-il quiconque qu'il aille en ce genre d'endroit ? On pourrait se demander pourquoi il ne s'amusait pas avec toutes celles qui trainaient à la Cour des Miracles, mais son excuse était toute trouvée, il avait ses habitudes et aucune ne lui plaisait autant que celle-là.

Il monta dans la chambre et attendit qu'elle vienne le rejoindre. Comme à son habitude, elle lui offrit une jolie petite mise en scène pour l'accueillir avant que les choses sérieuses ne commencent. Il reçu ses instructions, passa un peu de bon temps avec la donzelle et s'en reparti à ses occupations.

Rosy Jeu 20 Fév - 8:28

Une brunette qui a envie d’un gros câlin est perdue.

Mais qu’est ce que je fous là, voila ce qui me passe par l’esprit en avançant vers le cœur de ce qu’est la cour des miracles.
Des personnages étranges, bossus, crasseux, édentés, fille des rues, bref se trouve ici tout ce que l’on ne trouve pas ailleurs.
J’ai l’impression que je ne trouverai jamais Lambert dans cette faune malsaine, pour sur je vais partir d’ici avec des puces et dieu sait quoi d’autre.
Je me tourne, prête à rattraper le beau gosse que j’ai bousculé en arrivant pour me renseigné, mais la haute silhouette à disparu.
Je marmonne pour moi moi-même

Mais qu’est ce que tu fous ici Rosy, fait demi tour !

Pourtant je continue, mon envie est trop forte et ma curiosité l’emporte.
Moment de panique en voyant un grand gaillard foncer vers moi, je me plaque contre un mur, ma main se pose sur ma dague, je retiens ma respiration.
Heureusement l’homme passe, je ne suis pas sa proie du moment.
Ma main posée sur mon cœur qui bat trop vite, je souffle en restant un moment appuyée contre les pierres froides en scrutant de mes prunelles ce lieu étrange.

Toinette Lun 10 Mar - 1:48

La gitane abandonna un instant ses cartes pour se lever et se diriger vers la fenêtre calfeutrée, tournant ainsi le dos à l'homme.
Elle ne s'était pas trompée, les cartes n'avaient pas menti, il était celui qui pourrait l'aider.

Il est innocent, enfin...il avait pas le choix, nous avions plus rien et pour manger...Mais il n'a pas fait de mal, il s'est juste servi là où il y avait beaucoup...

Elle avait encore du mal avec cette foutue langue parfois, quoiqu'il en soit elle en avait dit assez. Julien était innocent, son seul crime avait été de voler de quoi survivre, méritait-il une peine aussi lourde pour vivre avec la femme qu'il aimait ?

Et si elle ne s'était pas refusée à ce méprisable juge de pacotille, son fiancé serait-il réellement libre ou était-ce un subterfuge pervers, une manoeuvre immonde pour attirer une fille de plus dans un chantage abject ?

Jouer les éplorées elle saurait faire sans mal, supplier n'était pas dans son tempérament et elle avait déjà dû prendre sur elle pour demander à cet étranger de l'aide.

C'est pardonnable tu crois? On peut voir quand celui qui va m'aider ?

Elle avait abandonné ses noires pensées pour se tourner vers lui, esquissant pour la première fois un sourire sincère, un regain d'espoir illuminant ses yeux sombres.

**Gregory Sandre** Lun 24 Mar - 21:48

Je lève les yeux au ciel en entendant sa réponse. Une banale histoire de pain sans doute, comme on en voit souvent. J'ai fait bien pire que ça dans ma vie et j'ai eu moins d'ennuis que ça, enfin, il faut avoir un peu de jugeote et beaucoup de culot sans doute ! Et son homme en semble dépourvu...Enfin, ça me regarde pas, tout ce qui m'intéresse c'est qu'elle peut aussi bien être une alliée qu'une ennemie et vu le bordel là dedans, il vaut mieux l'avoir dans ma poche.

Son affaire n'était pas très compliquée et vu à qui je comptais demander de l'aide, ce serait parfait. Il n'y avait pas mieux qu'une jeune femme amoureuse éplorée et séparée de son compagnon pour attendrir celle qui avait suffisamment de pouvoir pour le sortir de là et qui me détestait assez pour me voir réussir cette mission au plus vite et déguerpir : La Reine.

Je me lève et fais quelques pas alors que je réfléchis à la façon dont je vais m'y prendre, le regard perdu vers le sol.

Celle...Qui va t'aider...Mais elle ne viendra jamais ici. Fais en sorte de trouver de quoi être présentable. Je passerais te chercher dans quelques jours, dès que j'aurais réussis à faire en sorte qu'elle accepte de me rencontrer. On la retrouvera à l'extérieur, je la vois parfois dans une auberge des beaux quartiers. Une fois fait, tu m'aideras à trouver ma cible et tu tiendras ta langue sur ce que tu penses savoir.

Mes propos et le ton employé n'acceptent aucun refus ni aucune protestation quelle qu'elle soit. C'est du donnant-donnant et si elle veut revoir son ami, elle a tout intérêt à ne rien dire. Si elle parle trop et que je me fais découvrir, tout tombera à l'eau et la libération de son compagnon ne risque pas d'arriver de si tôt. A présent, il me faut convaincre la Reine de me rencontrer, ce qui ne devrait pas être aussi compliqué. Si elle peut m'aider à déguerpir loin de Mariana au plus vite, elle le fera. C'est donc avec cette idée en tête que je quitte Solenza et me dirige vers la sortir de la Cour pour rejoindre la "ville".

Pablo Perez Mar 25 Mar - 17:39

Clopin, Clopan, Clopinant je flânais dans les rues en me dandinant. Je me pavanais parmi la populace de ma Cour, m'arrêtant à peine pour un bonjour. Je les entends s'interroger ces manants "Mais où court donc le Clopin de si bon matin ?"

Pas le temps de répondre, j'ai mieux à faire, je dois m'entretenir avec la belle Solenza pour une affaire. A mon retour, on me prévint que l'étranger, pas le Killian mais le lyonnais, avait à me parler.

D'un geste je le fis amener, prêt à l'écouter. Il était arrivé depuis quelques-temps mais il se faisait discret, je tolérais sa présence pour les belles filles et l'argent promis que par clémence.

L'étranger ? N'en es-tu pas ? Me dis-tu de me méfier de toi ? Si du Killian tu parles la Solenza m'a affirmé qu'il ferait ma fortune, crains-tu qu'il m'importune ?
Il est recherché par les soldats, il est donc bienvenu chez moi ! Mais si tu souhaites en savoir plus, il t'es permis de fouiller, mais pas de l'ennuyer !

Viens donc boire à la Belle-Fesse à la tombée du jour je te le présenterais et tu pourras juger. Mais si Solenza me dit qu'il est bon pour moi, nous n'avons rien à craindre de lui, ne te fais pas de soucis.

J'envoyais un de mes maraud prévenir le Kilian qu'il était invité ce soir à ma table.

Toinette Mar 25 Mar - 19:15

Le gitane triturait ses jupons nerveusement, dans l'attente d'une réponse de l'étranger. Pourra t-il l'aider ? Elle ne pouvait qu'espérer, les cartes avaient parlé, c'était maintenant à Killian d'agir.

Elle l'observait du coin de l'oeil alors qu'il était debout, en pleine réflexion. Le temps s'écoulait lentement, augmentant davantage son appréhension.
Quand il prit la parole, Solenza fut surprise d'entendre que la personne pouvant lui venir en aide était une femme. Comment une femme pourrait pénétrer à La Bastille pour faire évader Julien ?

Une femme ? Tu es sûr qu'elle peut m'aider ?

Elle le regardait avec perplexité. Elle ne doutait pas du courage que pouvaient avoir les femmes, mais le courage sans la force ou je ne sais quel argument utile à ce genre de mission, n'était que témérité mal placée.

Et je dois m'habiller comment ? C'est pas convenable là ?

Elle ne comprenait guère pourquoi elle devait s'endimancher pour rencontrer une maraude probablement, qui ne devait guère avoir plus d'allure qu'elle. Elles vont faire évader un prisonnier d'une cellule sordide, pas prendre le thé chez la Baronne Machin-Chose.

Je me tiendrais prête. Et un marché est un marché, je t'aiderais si tu m'aides. Rends-moi mon fiancé et je garde pour moi ce que je sais !

Elle ne saurait de toutes façons refuser. Elle devait beaucoup à Clopin mais si cet étranger sort Julien de prison, elle lui devrait bien davantage.

Solenza le regarda partir, restant interdite dans la pièce soudainement vide. Un regain d'espoir illumina néanmoins ses yeux jusqu'à présent sombres de tristesse.

**Gregory Sandre** Dim 30 Mar - 19:29

J'étais sûr de moi sur le fait que cette femme pouvait l'aider si bien sûr elle le décide et ça c'est une autre paire de manches sauf si j'arrive à la convaincre. Je suis sorti de notre lieu de rendez-vous pour en donner un autre, dans un autre endroit, à une autre femme. Je me suis éclipsé à un endroit où je pourrais être tranquille et j'ai gribouillé rapidement quelques mots sur un vélin que j'ai accroché à la patte d'un pigeon. Je ne sais pas très bien écrire, j'ai eu très peu d'instruction il faut dire alors je fais court. Elle comprendra de toutes façons de qui ça vient et se doutera du pourquoi.

Douce Reine de mon coeur,

Je vous donne rendez-vous dans notre nid d'amour demain soir, ne soyez pas en retard, j'ai une amie à vous présenter ! Elle a un don pour faire disparaître les problèmes de couple que nous avons. La soirée promet d'être passionnante.

Votre dévoué,

Kilian

Je relis ma lettre avant de l'envoyer et sourit de mes bêtises. Les propos sont suffisamment ambigus pour qu'on ne se doute de rien au cas où le message serait intercepté. La Reine espère tellement que je parte que ma phrase sur la disparition des problèmes devrait la faire réagir et l'inciter à venir me rejoindre dans l'auberge où je l'ai croisée quelques fois. Demain, nous verrons ça. Ce soir j'ai un autre rendez-vous à honorer, Clopin m'a demandé de le rejoindre à la Belle Fesse. Il ne me reste plus qu'à y aller et voir ce qu'il me veut.

Pablo Perez Lun 7 Avr - 16:46

Hop hop hop, laissez le Roi passer, poussez-vous marauds je suis pressé !

Je me dirigeais prestement vers la taverne où j'étais attendu pour un petit rendez-vous avec les nouveaux venus !
Tout en m'y dirigeant, je pensais à la belle Solenza. Sera t-elle là ? Il me faut l'espérer, la soirée serait davantage ~~ban~~ palpitante en compagnie de celle qui me hante.
Alalala ce que j'en ferais bien ma reine de la jolie bohémienne, mais voilà qu'elle est fidèle ! Ses cartes ne lui ont pas dit qu'elle ne le reverrait peut-être jamais son futur mari ? La Bastille, seuls les plus costauds survivent à ses cachots, et il est plutôt gringalet son bourgeois désargenté !

Je quitte mes pensées puisque me voici arrivé ! Ma table comme chaque soir m'attend et j'y salue les privilégiés l'occupant. Ne manquent que le lyonnais méfiant et l'irlandais volant, euh non , voleur plutôt, je me trompe parfois de mot. La soif sans doute !
Un geste à la tavernière afin qu'elle nous apporte à tous des chopes de bière.

A boire ! Je suis assoiffé ce soir !

Mes invités ne devraient pas tarder et les choses "sérieuses" pourront commencer !

**Gregory Sandre** Mar 8 Avr - 20:36

Avec Clopin...

Ma lettre est envoyée, je n'ai plus qu'à attendre une réponse si elle m'en envoie une, au pire je pourrais toujours aller au lieu de rendez-vous demain et voir si elle vient ou pas. Le soir tombe et j'arrive à mon rendez-vous dans la taverne de la Cour avec un peu de retard. Le roi est déjà là, je m'amuse à lui faire une courbette qui ressemble plus à une bouffonnerie qu'à une véritable révérence avant de m'asseoir. Les tournées de bière sont lancées, je me demande ce qu'il va encore arrivé ce soir, il n'est pas rare qu'il y ait du mouvement lors de ces soirées.

Le lendemain

Autre jour, autre rendez-vous. La veille au soir j'ai vu Solenza à qui j'ai dit qu'elle se tienne prête pour voir la personne qui nous intéresse et pourra nous aider tous les deux. Enfin, nous aider c'est un grand mot, la seule raison pour laquelle elle acceptera de l'aider c'est qu'en contrepartie je dégagerais plus vite de sa vue. Me voilà donc en compagnie de Solenza à me diriger vers la taverne. Quand j'y arrive, il n'y a encore personne, il ne nous reste plus qu'à attendre.

**Athénaïs** Mer 9 Avr - 21:17

Le carrosse s'arrêtait devant la taverne et la porte s'ouvrit. Pourtant, Athénaïs n'en descendit pas. Elle appréhendait cette rencontre, ce Gregory était si pénible et insupportable. C'était à croire qu'il passait ses journées à élaborer des plans pour l'énerver, et le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il était doué pour ça ! Il l'agaçait prodigieusement !

Certes il est séduisant, et dans d'autres circonstances, si elle n'avait pas rencontré Louis-Philippe, elle aurait pu aisément tomber sous son charme. Mais bon sang ce qu'il est énervant ! Leurs caractères sont totalement incompatibles, et Athénaïs se demandait souvent comment Mariana pouvait le supporter, il est d'une goujaterie sans nom en plus.

Les minutes s'écoulaient quand elle se décida enfin à descendre. Elle était curieuse d'en savoir plus et de le voir déguerpir au plus vite !
La taverne avait été soigneusement vérifiée par les gardes qui se tiendraient non loin, prêts à intervenir au premier danger.

Elle réajusta sa robe aubergine et noire et sa large capuche qui préservait un minimum son identité, puis dans un soupir, fit son entrée. Elle aperçut Gregory en compagnie d'une jeune femme brune et à la peau mate. Sans doute devait-elle plaire à l'irlandais de par son type similaire à celui de sa Dame de compagnie espagnole.

Elle s'approcha de lui furieusement et lui jeta sa lettre au visage.

Cherchez-vous à me compromettre ? Vous imaginez si ce torchon était tombé entre de mauvaises mains ?! Je ne suis pas la boulangère du coin, toute mauvaise plaisanterie peut avoir des répercutions importantes !

Elle jetait un regard à la jeune femme qu'elle saluait brièvement, se demandant pour la centième fois depuis son arrivée, ce qu'elle était venue faire ici.

**Gregory Sandre** Mer 9 Avr - 21:34

Nous nous sommes installés avec Solenza dans un coin de la taverne, mieux vaut être discret pour ce que l'on est venus faire ici, il ne faudrait pas que tout ça s'ébruite. J'ai fait attention en venant que personne ne nous suive et j'espère que ce ne sera pas le cas, si on se rend compte que "Killian" est sorti de la cour avec Solenza pour rencontrer la Reine, je risque de passer un sale quart d'heure.

Nous discutons de ce qui nous amène quand la porte s'ouvre sur une femme encapuchonnée vêtue de façon assez sombre. Je n'y fais pas plus attention que ça sur le coup, jusqu'à ce que je reçoive cette lettre en pleine figure. Je ne peux pas m'empêcher de sourire en la voyant s'énerver et me lève pour la saluer et me payer le culot de prendre sa main pour un baise main sans me départir de mon sourire.

Allons ma Douce Reine, que craignez-vous que l'on découvre donc ? Je vous aurais crue plus imaginative que cela, tout ce que j'ai mis dans cette lettre avait un double sens et aurait pu être adressé à n'importe qui finalement. Toute femme n'est-elle pas Reine dans le cœur de celui qui l'aime ?

Ce que j'aime quand j'arrive à l'agacer et là, j'ai tapé dans le mille. Je tire une chaise pour l'inviter à s'asseoir face à Solenza et commence les présentations.

Je vous présente mon amie Solenza...Elle peut m'aider, et donc vous aider également en me voyant disparaître plus vite...Mais rien n'est gratuit et pour cela, nous avons besoin de ce...Pouvoir de persuasion que vous semblez avoir sur votre époux.

Je reste près de la Reine, mieux vaut éviter qu'on la reconnaisse et que quiconque ne s'approche de trop au risque de mettre en péril tout ce que nous avons eu tant de mal à faire jusque là.

Toinette Mer 9 Avr - 22:55

Solenza était anxieuse à l'idée de s'aventurer dans les beaux quartiers avec Killian. Elle ne savait rien de lui après tout, tout ce qu'elle savait était ce que les cartes lui avait prédit, mais rien de plus. Il était aux Miracles sous une fausse identité, probablement une fausse excuse. Que voulait-il ? Et qui est cette personne à qui il veut la présenter ?

Il lui avait dit de porter une robe décente, que croit-il ? Ce n'est pas une Baronne, elle n'avait pas dix mille tenues, elle mettrait sa plus belle, la rouge, elle n'est pas de première jeunesse mais elle avait pu la rapiécer de tissu d'un coloris similaire, c'était déjà ça.

Un épais châle de laine sombre qu'elle avait "emprunté" sur un marché le matin même et elle s'était préparée comme elle le put, à ce rendez-vous. Elle venait souvent dans ces quartiers la journée afin de faire bénéficier de ses dons les plus fortunés et au passage les délester de leurs bourses.

Elle avait suivi Killian jusqu'à une table à l'écart et tentait de lui cacher son anxiété. Elle n'avait pas peur pour elle mais pour Julien, si cette personne ne pouvait l'aider, qu'adviendrait-il ? Les gardiens qu'elle avait soudoyé pour avoir quelques informations lui avaient dit qu'il était malade, combien de temps supporterait-il cet emprisonnement ?
Elle culpabilisait de l'avoir embrigadé dans tout ça, ce n'est pas son univers, c'est un artiste rêveur, fils de bourgeois respectables, pas un vaurien. Peut-être ne voudrait-il plus d'elle après tout ça, peut-être voudra t-il rentrer chez lui, demander pardon à sa famille et épouser une gentille fille de son village, mais quoiqu'il en soit, elle ferait tout pour le sortir de là.

Elle ne parlait guère à l'homme à ses côtés, pour lui dire quoi de toutes façons. Elle s'impatientait, se demandait s'ils n'étaient pas venus pour rien. Elle s'agitait nerveusement sur son siège quand une dame s'approcha d'eux, visiblement très en colère contre Killian.

Elle était très élégante, une robe et des bijoux précieux, une chose est sûre, ce devait être quelqu'un d'important.
Killian s'inclina pour un baise-main, devait-elle en faire de même ? Elle se leva pour une légère révérence quand la femme la regardait.

Il l'appelait Reine, Reine comme femme de Clopin, comme femme du Roi de France ou comme femme d'un amoureux transi ? Elle doutait qu'une femme si classe soit la maîtresse d'un homme comme Killian mais sait-on jamais, il n'est pas si mal physiquement.

Bonsoir Madame.

Elle se rasseyait face à elle.

**Athénaïs** Jeu 10 Avr - 0:51

Athénaïs crut rêver en l'entendant déblatérer ses pitoyables explications, mais pire encore quand il lui prit la main pour la baiser, main qu'elle lui ôta rapidement en le poussant, non pas sans maugréer.

La jeune femme qui l'accompagnait s'inclina à son tour. Athénaïs la regardait avec un peu plus d'attention. Elle semblait pauvre et plutôt frêle, mais surtout Athénaïs se demandait comment elle pourrait l'aider à se débarrasser de Gregory.

Visiblement il ne lui avait pas dit qui elle rencontrerait puisque Solenza l'appela Madame. Devait-elle la corriger ou lui la laisser dans le flou ?
Elle prit place à la chaise que lui proposait Gregory, l'avançant elle-même pour lui signifier qu'elle n'avait pas besoin de lui.

Finalement elle se tut sur son identité, souriant légèrement à la brune face à elle.

Je suis ravie de vous connaître Solenza.

Elle reporta mon attention sur Gregory, intriguée par ce qu'il lui disait.

Qu'est-ce qui vous fait penser que j'ai la moindre influence sur mon mari ? Et de quoi devrais-je le persuader ? Si c'est quelque-chose de malhonnête, oubliez de suite et je vous conseille de ne pas en dire davantage. Il est hors de question que je manipule mon mari pour quoique ce soit, encore moins pour vos petites affaires louches !

Athénaïs les regardait l'un après l'autre, se demandant dans quelle histoire le Gregory allait encore l'embarquer. Elle ne voulait pas impliquer Louis-Philippe, il avait bien mieux et bien plus important à faire que de se débarrasser de l'ancien compagnon de la Dame de compagnie de sa femme. Elle observait plus attentivement la jeune femme, cherchant ce qu'elle pouvait bien cacher dans ses yeux tristes qui demande l'intervention du Roi...

**Gregory Sandre** Jeu 10 Avr - 18:56

Avec la Reine et Solenza

Bien sûr, et ça je m'en doutais bien, elle s'est dépêchée de retirer sa main quand je l'ai prise dans la mienne pour un baise main. Ma relation avec la Reine n'est pas de tout repos et je dois avouer que le fait qu'elle me jette comme ça m'amuse assez. Après tout, c'est comme ça qu'elle m'a eu Mariana, avec son sale caractère !

Elle s'est installée en me montrant bien qu'elle se moque de ma pésence et qu'elle peut se passer de moi sauf que moi, je ne peux pas me passer d'elle pour le coup. Toujours à côté elle, je me penche vers elle pour lui dire à mi-voix :

Allons ma Reine, vous m'avez déjà reproché bien des choses que je ne contredirais pas mais jamais, il me semble, vous ne m'avez vu dire ou faire quoi que ce soit de malhonnête. Il se trouve que mon amie Solenza est susceptible de m'aider à accomplir ma mission mais elle a besoin d'aide elle aussi enfin, un de ses proches, a été victime d'une injustice et à part vous, je ne vois pas qui pourrait faire quelque chose. Mais elle va vous expliquer son problème mieux que moi.

Je me tais et les laisse à leur entretien en espérant que Solenza soit suffisamment convaincante pour que ça marche et qu'elle ne me mette pas, par la suite, de bâtons dans les roues. Si elle dit à Clopin de se méfier de moi je risque d'être dans le pétrin...

**Robert Starque** Jeu 10 Avr - 21:17

[A la Cour avec Clopin et Greg]

François n'était jamais très loin. Où "Killian" était, il se trouvait, du moins quand il était à la Cour. Quand il sortait, il en profitait pour aller récupérer ses instructions tout en se doutant bien que l'Irlandais était parti rejoindre ces femmes de petite vertu pour lesquelles il en était arrivé là.

Le Roi avait invité Killian à se joindre à lui lors d'une soirée en taverne, François avait donc suivi de même que l'autre homme qui avait été embauché pour dénicher et s'occuper de ce "Lambert" qui semblait introuvable. Certes la Cour était grande mais ils commençaient sérieusement à se demander s'il existait cet homme. Enfin, exister, oui, sans doute sous un autre nom et surtout, il se faisait discret.

François arriva dans la taverne à la suite de Killian et alla s'installer un peu plus loin mais suffisamment près cependant pour pouvoir entendre d'une oreille ce qu'ils pouvaient se dire. Sait-on jamais qu'il y aurait des informations intéressantes !

Toinette Ven 11 Avr - 21:57

Solenza suivait l'échange avec attention, tentant de le comprendre correctement malgré certains mots qui lui faisaient défaut. Elle baissa le regard quand elle croisa celui de la Dame. Elle était assez mal à l'aise de se retrouver là avec ces inconnus, elle avait toujours été très méfiante envers les gens qui ne faisaient pas partis de sa communauté, mais face à ce Killian et à cette femme si élégante, elle ne pouvait baisser la garde.

Elle avait besoin d'eux pourtant ! Elle rougit quand la Reine s'offusqua sur l'éventualité qu'il s'agisse d'une affaire louche et elle l'était en effet. Son mari, si elle avait bien tout compris, devrait l'aider à faire évader Julien, ce qu'elle ne comprenait pas c'était en quoi un homme influent saurait faire ça. Sauf si, comme elle le comprit soudainement, cet homme en question, était assez influent pour le libérer légalement.

Elle observait la dame, se peut-il qu'elle soit l'épouse du directeur de la prison ? Non elle a bien trop de classe pour un porc pareil ! La femme du Juge alors ? Il n'était pas bien agréable à regarder lui non plus, mais après tout, ça se saurait si les femmes avaient le choix de leur époux.

Elle réprima un soupir de découragement. Elle avait déjà tenté à plusieurs reprises de plaider sa cause auprès de ces hommes mais chaque fois elle repoussait avec dégoût leurs sales mains baladeuses avant qu'ils ne la menacent de finir à son tour au trou. En quoi l'intervention de cette femme changerait quoique ce soit ?

Killian l'invita à prendre la parole afin qu'elle explique sa présence ici, et dans un français approximatif, elle tenterait de convaincre la femme de lui venir en aide.

Mon fiancé est en prison, mais il a rien fait de mal. Il a juste voulu prendre à manger, pain et légumes, lui voulait payer mais pas assez argent. Il va mourir en prison, il est malade, c'est pas un méchant, c'est un bon homme et gentil et courageux, il est français. Il sait lire et écrire, il est intelligent, il voulait juste qu'on puisse manger, c'est tout, mais il a été arrêté et il est en prison, pour longtemps. Il va mourir s'il y reste, madame, si vous plait...

Killian lui avait demandé de se montrer convaincante peu avant le rendez-vous, aussi, malgré sa fierté, elle ne retint pas sa petite larme en prenant les mains de la Reine dans les siennes. Elle n'avait pas à se forcer, elle avait réellement peur pour Julien.

**Athénaïs** Ven 11 Avr - 22:35

Mouais...

Athénaïs regardait Gregory en levant les yeux au ciel, non pas sans se reculer. Justement elle le connaissait suffisamment pour le savoir impliquer dans des affaires pas très claires. Mais il est vrai qu'elle n'avait jamais été témoin de rien et aussi elle se garda d'en rajouter, laissant la jeune fille lui conter son histoire.

En parlant d'injustice, Gregory avait éveillé sa curiosité, aussi elle se fit toute attentive au récit de Solenza.
Elle devait se concentrer pour être certaine de tout bien comprendre, la brune avait un fort accent.
Athénaïs ne broncha pas, l'écoutant, jetant parfois un regard à Gregory pour observer sa réaction à l'énoncé de son amie.

La rouquine sursauta de surprise en voyant les mains foncées de la jeune femme se refermer sur les siennes, formant un contraste avec sa peau si blanche. Elle n'avait plus pour habitude d'être touchée de la sorte en dehors de ses proches et ce geste la déconcerta. Elle avait retiré vivement ses mains pour faire mine de chercher l'un de ses mouchoirs brodés qu'elle tendit à Solenza.

Athénaïs lui sourit doucement en guise d'encouragement, ne sachant trop quoi dire, par crainte de la blesser davantage.

Je suis bien désolée de ce qu'il vous arrive mademoiselle, et je ne peux que compatir à votre peine pour avoir connu la douleur de la séparation d'avec l'être aimé. Toutefois, je ne vois guère d'injustice là-dedans... Votre fiancé a volé de la nourriture, et je déplore d'entendre qu'il y a encore des gens qui ont faim malgré toutes les mises en place de mon époux depuis des années pour subvenir au mieux au besoin du peuple, mais quoiqu'il en soit, il y a eu vol. Et il est normal que la justice soit rendue à la personne qui a subi ce vol, vous comprenez ?

Elle-même avait déjà été dans ce cas, il y a bien longtemps de cela, elle n'avait pas tous les jours de quoi se nourrir et dans ces moments il fallait bien survivre. Elle comprenait parfaitement le geste du fiancé en question mais elle se devait de montrer l'exemple et de surtout de se montrer intransigeante.

Elle avait de la peine pour Solenza mais que pouvait-elle faire ? Et puis elle exagérait, il ferait quoi, deux semaines de geôles tout au plus, bien que ce ne soit pas l'endroit le plus propre et le plus chaleureux du monde, il n'allait pas en mourir pour si peu.

Il vient d'être arrêté ? Dans une semaine ou deux il sera sorti et vous oublierez toute cette histoire. Il a l'air d'avoir un minimum d'instruction, je peux voir à ce qu'on lui trouve un emploi au besoin. Mais je ne vois guère ce que je peux faire de plus, je suis désolée.

**Gregory Sandre** Dim 13 Avr - 22:33

J'ai bien du mal à me retenir de rire là, on dirait qu'elle passe trop de temps dans sa cage dorée la Reine pour se rendre compte de la réalité car elle en est très loin et ce n'est pas peu dire. Je la regarde avec un léger sourire au coin des lèvres et lui réponds :

Vous nous parlez de rendre la justice, moi je vous dis que le contraire a été fait. Vous êtes depuis trop longtemps protégée dans vos palais à ne pas voir ce qu'il se passe dans le monde réel, celui dans lequel le commun vit chaque jour. Vous nous dites que dans deux semaines son ami sera libéré pour ce délit ? Et si je vous dit que vous êtes loin du compte et qu'il a pris plusieurs années pour avoir osé prendre de quoi manger ?

Il y a une différence entre rendre justice pour un délit et se complaire à enfermer des gens des années parce qu'on a un semblant de pouvoir. Alors soit vous ne connaissez pas vos lois soit vous avez des juges un peu trop zélés. Vous comprenez donc maintenant pourquoi je vous ai demandé de venir.

Pour une fois je lui parle sérieusement, pas question de jouer les dragueurs et j'ai trop besoin de me trouver des alliés pour me permettre de tout foutre en l'air juste parce que ça m'amuse de la voir râler même si je suis à peu près sûr que certaines de mes paroles l'ont fait tiquer.

Toinette Mer 16 Avr - 20:36

Solenza se décomposait à mesure que la Reine lui répondait. Elle n'avait pas l'air réceptive à ses supplications et à ses larmes.
Elle regarda Killian comme pour lui demander son aide, peut-être pourrait-il intercéder en sa faveur. Elle avait des problèmes avec le français, peut-être ne s'était-elle pas exprimée comme il le fallait ou n'avait-elle pas compris ce que son interlocutrice lui avait dit.

Madame, mon fiancé est innocent, il est pas un méchant, il voulait juste être avec moi, lui a des parents importants, pas moi, et nous, on voulait se marier, alors on est venu à Paris, mais on est pauvre...
Lui il est à Bastille depuis...Settembre.

A ces mots, la brune se mit à pleurer, depuis Septembre elle était sans nouvelles de son Julien, en dehors de quelques bribes d'informations qu'elle avait pu recueillir çà et là. Ses nerfs semblaient vouloir l'abandonner, depuis quatre mois elle luttait, s'épuisant à chercher le moindre subterfuge pour le sortir de là et devant ces étrangers, son dernier espoir, elle avait fini par craquer.

Elle avait pris le mouchoir de la Reine, l'observant un instant. Rien que ce ridicule morceau de tissu devait valoir le pain d'une année au moins ! Il était brodé des initiales de sa propriétaire certainement. Un tel luxe dans ce carré blanc n'augurait pas le moindre soutien. Il aurait été fort présomptueux de croire que la vie de misérables pourrait intéresser les privilégiés.

On aurait dit que Solenza ne pouvait y détacher son regard mais en réalité elle était loin en cet instant, perdue dans ses pensées, écoutant toutefois ce que disait Killian.

**Athénaïs** Mer 16 Avr - 21:19

Malgré la peine que pouvait ressentir Athénaïs pour cette jeune femme, elle n'était pas en mesure de lui venir en aide. Elle n'allait pas déranger son royal époux pour une histoire de pain volé et deux semaines de prison.

Elle regardait Gregory de travers quand il se moqua d'elle une fois de plus. Elle devrait pourtant y être habituée avec lui mais rien à faire ça l'agace toujours autant !

Je connais parfaitement la loi et le fiancé de mademoiselle ne devrait pas faire plus de deux semaines sauf si bien sûr il a aggravé son cas en agressant la victime de son vol ou en s'en prenant aux prévôts ! Il semblerait que non à ce qu'en a dit mademoiselle Solenza, ce qui me laisse entendre qu'il va sortir sous peu.

Alors gardez vos critiques pour vous je vous prie ! Et pour votre gouverne, je vis dans le monde réel, la preuve je suis avec vous et vous n'avez rien d'imaginaire...HELAS !

Elle grimaçait légèrement, essayant de garder son calme tant bien que mal. Elle regardait Solenza puis une fois encore Gregory, retenant ce qu'il avait dit au sujet d'années de prison et de juges zélés.
Elle ne pouvait bien entendu pas prétendre que cela était impossible, elle ne participe pas aux audiences et ne connait pas les juges, parmi eux il est plausible que certains cherchent à se faire remarquer ou pour qui le pouvoir est monté à la tête. Hormis le fait d'espérer qu'ils soient peu nombreux, elle n'était pas en mesure d'agir sans l'ombre d'une preuve.

Solenza reprit la parole, la voix empreinte d'une émotion non feinte. Athénaïs écarquilla les yeux en pensant comprendre septembre. Depuis septembre ? L'accent de la jeune femme laissait planer un doute qui fut vite ôté.

Septembre ??? Quatre mois ? Votre fiancé est en prison depuis tout ce temps ?

Elle interrogeait Gregory du regard pour être bien certaine d'avoir compris.

Bien..Euh alors.. Etes-vous certains qu'il ne s'est pas débattu ou qu'il ne s'en est pas pris à la victime de son vol ? Il a pris le pain, il s'est enfuit et il a été arrêté et condamné, c'est bien cela ? Rien de plus ? Il doit sortir quand au juste ?

Kardock et Percy Dim 20 Avr - 17:16

Clopin lui avait donné rendez-vous à l'auberge soit disant qu'il avait des personnes à lui présenter mais Lambert était d'un naturel méfiant même avec lui. Quand on fréquentait la cour des miracles il fallait s'attendre à tout. S'est ainsi qu'il arriva sur le lieu dit.

Kardock et Percy Mar 22 Avr - 0:54

Le Roi n'était pas assez méfiant pour laisser pénétrer la Cour des Miracles par n'importe qui, lui-même y avait eu accès en échange de quelques flatteries et de filles dociles. Ce Roi est de toutes façons qu'un idiot. S'il n'avait pas mieux à faire et plus à gagner ailleurs, Lambert l'aurait détrôné avec pertes et fracas pour imposer son ego et son pouvoir si patiemment acquis. Pour un homme capable de tuer son meilleur ami et frère pour son empire et les beaux yeux de son épouse, il n'aurait pas le moindre scrupule à égorger comme un vulgaire porc ce crétin à l'ombre d'une de ces rues sordides.

Lambert s'était dirigé d'un pas assuré vers la taverne afin d'y faire la rencontre de cet étranger. N'en était-il pas un lui d'ailleurs ? Il n'est arrivé qu'il y a quelques semaines et ne compte pas s'éterniser outre mesure. Il met la main sur la jolie veuve, sur ses derniers biens et ses putains puis il ramène tout ce beau monde à Lyon. Il a SON affaire à faire fructifier, oui SON affaire, exit Eddy, Lambert est dans la place ! D'abord le magot puis Elise et enfin il en aura fini avec le gentil Léon, le transparent Léon, celui tout juste bon à entendre les petites histoires de chacun, celui qui doit réparer et cacher les pots cassés, celui qui devait sécher les larmes de la rouquine en l'absence de son homme, celui qui devait jouer les gentils tontons pour sa bâtarde, celui qui n'était que l'ombre du grand Edouard Orsini. Non dorénavant Léon est quelqu'un. Quelqu'un de très important ! Il est Lambert !

Entré à la Cour sous le pseudonyme d'André, il se présenta ainsi à l'étranger après une brève inclination envers le Roi.

Bonsoir Majesté, monsieur.
André ! Il me tardait de rencontrer l'homme qui ferait de notre Roi un homme aussi riche que puissant !

Un sourire pincé à l'attention de l'homme, non pas sans le détailler, puis il prit place à leur table. Il se devait de rester sur ses gardes, les affaires qu'il menait avaient tendance à attirer toutes sortes de jaloux et d'envieux, il était le mieux à même de le savoir et on n'avait pas manqué de lui rapporter que ce Killian Jones posait pas mal de questions bien qu'il n'en connaissait pas réellement le contenu.

Je suppose que vous devez avoir des contacts influents pour posséder pareils...biens, des messieurs de bons goûts que ma ...marchandise aurait intéressée. Il est dommage que mes affaires me rappellent ailleurs, nous aurions pu associer et ainsi étendre nos activités.

Il espérait en apprendre plus sur l'homme en attirant son attention, et qu'y a t-il de plus attractif que les femmes et l'argent dans ce monde ?

**Gregory Sandre** Dim 4 Mai - 16:32

A la Cour des Miracles

Me voilà installé auprès du Roi quand un homme s'approche de nous et s’assoit tout près. Il se présente sous le nom d'André, je réponds d'un léger signe de tête à ses salutations. Je le regarde avec une certaine méfiance, généralement, quand on est pressé de me voir, c'est soit pour me donner un travail pressant soit pour m'apporter des ennuis et ici, j'ai plus l'habitude de la deuxième option.

J'esquisse un léger sourire en entendant ses paroles et lui répond simplement :

Je vois qu'il est inutile de me présenter mais je m'interroge. Qu'est ce qui vous fait penser que j'ai des contacts influents ? Ce que j'ai amené ici, je ne l'ai pas demandé, pensez-vous vraiment que la Reine de France et de Navarre me les a offert pour mes beaux yeux ? Bien que l'idée soit réaliste, les choses se sont passées de façon légèrement différente...Mais comme vous vous en doutez on ne vole pas la Reine en l'attaquant de front, il faut un peu de jugeote pour ça.

Pour ce qui est de m'associer, j'aime connaitre les gens avec lesquels je travaille...Quel est donc votre domaine ?

Le Lendemain avec la Reine et Solenza

Quel caractère de chien, à se demander comment le Roi la supporte même si je dois avouer que ça ne me déplaît pas. Je souris légèrement quand elle me dit que je n'ai rien d'imaginaire, je suis sûr qu'au fond elle m'apprécie tout de même.

Vous vous ennuieriez dans votre petite vie tranquille si je n'étais pas là pour l'animer. Il n'a rien fait de plus que prendre de quoi manger, c'est loin d'être un bagarreur, c'est un intellectuel son ami. Il a pris cinq ans pour ça. Je ne vous aurais pas fait venir pour quelque chose qui serait dans la normalité. Je sais que vous accourrez dès que vous me savez dans le coin mais tout de même, j'ai beaucoup à faire et je ne peux pas vous consacrer toutes mes soirées comme je le fais là.

Je souris un peu plus, j'aime à la titiller et je ne doute pas qu'elle va réagir au quart de tour. Maintenant qu'elle sait de quoi il s'agit, j'espère qu'elle va faire quelque chose et aider Solenza, avoir une alliée ne sera pas de trop là-bas, surtout une femme qui est dans les petits papiers du roi de la Cour des Miracles.

Toinette Mer 14 Mai - 17:20

Solenza était restée silencieuse le temps de l'échange tendu entre Killian et celle qu'il appelait " Reine". Elle doutait toujours de l'identité de la rousse, qui au fond n'avait guère d'importance si elle refusait de l'aider.
Elle rompit le silence néanmoins quand la Reine insista sur la possibilité que Julien ne soit pas totalement innocent, du moins pas victime de la Justice.

La question était probablement justifiée, mais elle devrait la croire sur parole. Elle était présente au moment de l'arrestation de son fiancé, elle pouvait donc témoigner de ce qu'elle avait vu, malgré un français plus qu' approximatif..

Non il a rien fait. Il a prit pain et les gardes de ville étaient pas loin et ils sont arrivés pour le prendre, mais lui pas bougé, il voulait pas la prison, mais il voulait pas qu'ils me prennent, il a rien dit, pas battu, je jure.

La Reine se demandait quand Julien devait sortir, elle savait que le temps serait très long, interminable, mais ne savait pas réellement à quoi correspondaient ces cinq années d'emprisonnement. Si l'on pourrait voir un avantage à ne pas avoir la moindre notion du temps, plus encore quand on ne sait pas compter, il est des moments où cette connaissance s'avérait pour le moins indispensable. Elle avait pu se référer au nombre de pleines lunes qui la séparerait du jour de la sortie de son fiancé, mais hélas bien trop grand pour ne pas en pleurer de désespoir. Elle s'était contentée de répondre avec une certaine lassitude et une tristesse non feinte, ce qu'avait alors dit le juge.

Cinq années...

Ses yeux humides se plongeaient alors dans ceux de la Reine. Oubliées la fierté et cette arrogance qui lui servait d'armure pour paraître détachée et distante, elle avait davantage l'air d'une enfant implorante.

Il va mourir s'il reste là-bas, aide-nous.

Elle se serait vite reprise pour ce tutoiement si elle savait différencier cette règle de langage. Elle regardait Killian si sûr de lui quand elle doutait de tout et de tout le monde. Que se passerait-il s'ils n'arrivaient pas à convaincre la femme à leurs côtés ?

**Athénaïs** Mer 14 Mai - 21:11

Athénaïs s'étouffa. Etait-ce à l'énoncé du nombre d'années de prison qu'avait pris l'ami de la jeune femme, ou aux nouvelles divagations de Gregory, on n'en sait trop rien, mais dans les deux cas, elle était plutôt choquée de la réponse.

Elle poignarda Gregory du regard, à défaut de le faire au sens propre, avant de lui répondre avec un certain dédain.

Vous ne manquez pas d'imagination !

Elle sourit, en apparence un sourire forcé et narquois, mais qui en réalité se faisait naturel. Elle n'irait pas avouer que leurs échanges ne lui déplaisaient pas tant que ça, et qu'elle les trouvait même plutôt distrayants.

Ma vie est parfaite comme elle est, je vous remercie de vous en soucier mais c'est inutile !
Bien revenons-en à nos moutons... Je trouve qu'effectivement la peine est bien lourde pour un "simple" vol. Et même s'il s'était rebellé, il n'aurait pas pris cinq ans, sauf si bien entendu il y a eu des blessés ou pire encore, ce qui ne semble pas être le cas selon vos dires, et le fait qu'il ne soit "qu'à" la Bastille me laisse penser que c'est le cas. Il aurait été envoyé au bagne ou que sais-je encore sinon.

Elle se tut pour réfléchir un instant, concentrant son regard sur la jeune femme pour la détailler. Elle avait l'air sincère en apparence, son amitié avec Gregory ne jouait certes pas en sa faveur, mais après tout ça la regarde.

Je vais voir ce que je peux faire. Donnez-moi son nom je prendrais mes renseignements. Attendez-moi devant la Bastille dans deux jours, s'il s'avère que votre ami est réellement emprisonné suite à l'abus de pouvoir d'hommes un peu trop zélés et pas assez scrupuleux, je vous aiderais. Et dans le cas ou tout ceci ne serait qu'un mensonge dans le but de m'apitoyer pour obtenir la libération d'un malfrat, je vous souhaite que nos routes ne se recroisent jamais.

Je sais que je me montre dur, mais on a hélas un peu trop abusé de ma crédulité. J'ai bien envie de vous croire, vous semblez sincère, aussi j'ose espérer que nous nous reverrons dans deux jours, au petit matin. Inutile que cet homme passe davantage de temps enfermé.

Elle lui sourit en guise d'encouragements puis se leva.

Je vais de ce pas m'occuper de cette affaire. Je vous souhaite une agréable soirée malgré les circonstances.

Elle leur sourit et dans un petit signe de tête, elle s'en retourna au carrosse. Elle avait une enquête à mener, et peut-être un ordre de libération à faire signer !

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